| ATROPOS, subst. masc. ENTOMOLOGIE A.− Lépidoptère (tribu des sphingides), sorte de papillon crépusculaire caractérisé par le dessin en tête de mort qu'il porte sur son thorax et par le son aigu qu'il émet. Synon. sphinx tête de mort ou tête de mort : On vit apparaître et se répandre un être inconnu à notre Europe, d'une figure effrayante, un grand et fort papillon de nuit, marqué assez nettement en gris fauve d'une vilaine tête de mort. Cet être sinistre, qu'on n'avait vu jamais, alarma les campagnes et parut l'augure des plus grands malheurs. En réalité, ceux qui s'en effrayaient l'avaient apporté eux-mêmes. Il était venu en chenille avec sa plante natale, la pomme de terre américaine, le végétal à la mode que Parmentier préconisait, que Louis XVI protégeait, et qu'on répandait partout. Les savants le baptisèrent d'un nom peu rassurant : le sphinx atropos. Cet animal était terrible en effet, mais pour le miel. Il en était fort glouton, ...
Michelet, L'Insecte,1857, p. 337. Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop., Littré, Guérin 1892, Quillet 1965. B.− Genre d'insectes (ordre des psocoptères), ayant pour principale espèce l'atropos pulsatorium qui peut causer des dégâts importants dans les bibliothèques, les collections, etc. Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. encyclop., Guérin 1892 et Zool., t. 2, 1963, pp. 903-904 (encyclop. de la Pléiade). PRONONC. − Dernière transcr. ds Littré : a-tro-pos'. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1808 zool. [erpétologie] (Boiste); 2. a) 1823 entomol. [lépidoptère] (ibid.); b) 1845 « insecte » (Besch.).
De Atropos nom de la Parque chargée selon la mythologie gr. de couper le fil de la vie humaine (gr. Α
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ς, Hésiode ds Bailly). BBG. − Bouillet 1859. − Lavedan 1964. − Privat-Foc. 1870. |