Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ATROCITÉ, subst. fém.
A.− Caractère ou conduite atroce.
1. [D'une chose] Atrocité d'un crime :
1. Tout Français se sent homme; c'est peut-être par là qu'il se distingue le plus des autres hommes. Beaucoup rêvaient que l'on allait en finir une bonne fois avec la coutume sanglante et primitive, avec l'atrocité des solutions par les armes. On marchait à la dernière des guerres. Valéry, Variété 4,1938, p. 72.
2. Plus rare. [D'une pers.] :
2. Moi, j'ai la haine de la foule, du troupeau. Il me semble toujours ou stupide ou infâme d'atrocité. C'est pour cela que les générosités collectives, les charités philanthropiques, souscriptions, etc... me sont antipathiques. Flaubert, Correspondance,1853, p. 150.
3. P. hyperb. Caractère désagréable, insupportable :
3. ... à présent se joignait à l'atrocité de l'urticaire la gêne d'un col de chemise trempé; ... Gide, Les Caves du Vatican,1914, p. 776.
B.− [Le plus souvent au plur. ou avec une idée de plur.] Acte atroce. Commettre des atrocités (Ac. 1835-1932) :
4. Heureusement la gauche a vaillamment tenu le drapeau. Ces misérables ont accumulé crimes sur crimes, férocité sur trahison, lâcheté sur atrocité. Si je ne suis pas fusillé, ce n'est pas leur faute, ni la mienne. Hugo, Correspondance,1851, p. 33.
5. Déjà, de part et d'autre, les atrocités commençaient : Versailles fusillait les prisonniers, Paris décrétait que, pour la tête d'un de ses combattants, il ferait tomber trois têtes d'otages; ... Zola, La Débâcle,1892, p. 588.
Imputation injurieuse. Accumuler sur qqn d'absurdes atrocités (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 115).
Fam., p. hyperb. Chose désagréable, insupportable; calomnie :
6. ... Les voilà donc, ces ennemis atroces de votre liberté, votre repos, votre bonheur, parvenus à force de ruses, de mensonges, d'impostures, de perfidies, d'atrocités, à soulever les citoyens contre les citoyens, à mettre aux prises, entre eux, les soldats de la patrie, et pousser ses enfants à s'entr'égorger. Marat, Les Pamphlets,L'Affreux Réveil, 1790, p. 243.
PRONONC. : [atʀ ɔsite].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Mil. xives. « caractère affreusement cruel d'une chose » (Bers., T. Liv., ms. Ste Gen., fol. 414eds Gdf. Compl. : L'attrocité et l'erreur de la chose dont je vous vueil parler); 2. 1507 « acte d'une cruauté affreuse » (N. de La Chesnaye, Condamn. de Bancquet, p. 391, ibid. : Et attroxitez enormalles). Empr. au lat. atrocitas (dep. Accius, Trag., 468 ds TLL s.v., 1105, 38) au sens 1, Rhet. Her., 2, 9, ibid., 1105, 58.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 178.
BBG. − Lew. 1960, p. 182.