| ASSOLER, verbe trans. AGRICULTURE A.− Rare. Diviser en soles des terres labourables pour y pratiquer l'alternance de certaines cultures suivant un ordre déterminé. Assoler un domaine : 1. ... assolons notre potager à quatre ans avec couches, ou à trois ans sans couches, de façon à ce que la même espèce ne revienne dans le même carré que tous les quatre ou cinq ans.
A. Gressent, Le Potager mod.,1863, p. 155. − Emploi pronom. (avec sens passif). Être assolé. ,,Les terres doivent s'assoler d'après leur nature et d'après le climat`` (Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.). B.− Spéc. néol. d'aut. [En parlant d'un pied de vigne] Le rendre apte à la production compte tenu de la nature du sol et du climat. ,,Hybrider leurs sujets [des pieds de vigne] pour les assoler`` (A. Gressent, Le Potager mod.,1863, p. 79). − Emploi pronom. Être apte à la production : 2. La vigne, pour s'assoler, s'assimiler un terroir, en absorber l'essence, a besoin d'aller plus loin qu'une vie d'homme. Elle chemine un siècle avant sur place, dans les veines souterraines, avec ses milliers de pieds au pas tardif.
Pesquidoux, Le Livre de raison,1925, p. 35. PRONONC. : [asɔle]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1374 « distribuer par assolement les terres labourables » (A.N. MM 29, fo23 vods Gdf. Compl. : Terres bien assolees).
Dér. de sole* (agric.); préf. a-1*; dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 6. BBG. − Chesn. 1857. − Plais.-Caill. 1958. |