| ASPRE, subst. masc. MÉTROL., vx, rare. Petite monnaie d'argent ou monnaie de compte autrefois usitée en Turquie, etc. (cf. Ac. 1798-1878, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, DG, Rob., Quillet 1965). :L'argent qu'on réclamait, on n'y songe plus guère.
Nous voulons des combats, du sang et de la guerre.
Le grand sabre d'Othman se rouille. Prétend-on
Nous engraisser pour rien de riz et de mouton?
On se fût contenté de trois aspres de paie;
...
Coppée, Poésies complètes,1865-1908, p. 226. PRONONC. − Dernière transcription ds DG : àspr'. ÉTYMOL. ET HIST. − 1547 « petite monnaie d'argent turque » (Voyage de Monsieur d'Aramon, 42, Schefer ds R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 263 : Les aspres que l'on apporte aux dicts thresoriers des Daces).
Empr. au b. gr. α
́
σ
π
ρ
ο
ς « blanc » [cf.
τ
ο
̀
α
́
σ
π
ρ
ο
ν « le blanc d'œuf », iies., Galenus, 14, 560 ds Liddel-Scott], 487 (Chronicon Alexandrin. ann. 4 Justiniani ds Du Cange, Glossarium ad scriptores mediae et infimae graecitatis : κ
α
ι
̀
χ
λ
α
μ
υ
́
δ
ι
ν
α
́
σ
π
ρ
ο
ν
ο
̔
λ
ο
σ
υ
ρ
ι
κ
ο
́
ν), cf. CGL t. 2, p. 291, 24 : ε
́
κ
λ
ε
ν
κ
ο
ν asprum; cf. aussi xie-xiies., α
́
σ
π
ρ
α
ν
ο
μ
ι
σ
μ
α
́ « monnaie non usée » (Alexis Comnène ds Littré : δ
ι
α
̀
τ
ρ
α
χ
ε
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ν
α
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σ
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ρ
ω
ν
ν
ο
μ
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σ
μ
α
́
τ
ω
ν) prob. calqué sur le lat. nummus asper « monnaie qui sort de la fabrique », 120 apr. J.-C. (Suétone, Nero, 44 ds TLL s.v., 809, 23), dans cette hyp., le sens « blanc » serait, malgré la chronol. des attest., postérieur au sens de « non usé (d'une monnaie d'argent) ». BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Bouillet 1859. − Chesn. 1857. |