| ASCLÉPIADE1, adj. et subst. masc. VERSIF. GRÉCO-LATINE. Vers asclépiade, un asclépiade (ou petit asclépiade). Vers utilisé en poésie lyrique, composé de quatre pieds et que l'on peut scander de deux manières : soit un spondée, deux choriambes et un iambe; soit un spondée, un choriambe et deux dactyles. − Emploi adj. : 1. Cependant, sur ce premier trouble du pauvre Santeul, un jeune Jésuite (...) lança une pièce en vers glyconiques et asclépiades intitulée Santolius vindicatus, qui courut manuscrite et vint siffler comme une flèche à l'oreille de l'imprudent.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 12,1851-62, p. 49. − Emploi subst. : 2. Ce vers, en son mode type, l'alexandrin, est vieux comme le monde français et comme le monde latin et comme le monde grec, où son nom était l'asclépiade.
Gourmont, Esthétique de la lang. fr.,1899, p. 218. ♦ Grand asclépiade. Vers de cinq pieds, soit un spondée, trois choriambes et un iambe, soit un spondée, deux choriambes et deux dactyles. PRONONC. : [asklepjad]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1740 adj. versif. (Trév. : Asclépiade. Terme de Pöesie Latine et Grecque... Le vers asclépiade est composé de quatre pieds, dont le premier est un spondée, le second un coriambe, et les deux derniers deux dactyles); 1808 subst. (Boiste).
Du nom du poète Asclépiade (poète gr., 1remoitié du iiies. av. J.-C. (en lat. Asclepiades) qui donna son nom au vers, appellé asclepiadeion metron (τ
ο
̀
Α
σ
κ
λ
η
π
ι
α
́
δ
ε
ι
ο
ν
μ
ε
́
τ
ρ
ο
ν, Hephestion d'Alexandrie, métricien, mil. iies. apr. J.-C. ds Bailly), d'où le lat. asclepiadeus versus, Priscien, Gramm., III, 459, 11 ds TLL s.v. Asclepius, 769, 55. [La date de Fur. 1701 donnée comme 1reattest. par DG est erronée; seule la vedette asclepias (v. asclépiade2) y figure]. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Gramm. t. 1 1789. − Springh. 1962. |