| ARTÉRIEL, IELLE, adj. A.− ANAT. (humaine et animale). Qui a rapport, qui appartient aux artères : 1. Ainsi, le sang veineux est noir, et le sang artériel est vermeil; et ce changement s'opère uniquement par l'action de l'oxygène dans le poumon; car, si on empêche la respiration, ou qu'on fasse respirer d'autres gaz que de l'oxygène, les artères ne rendent bientôt plus aussi qu'un sang noir, même hors des vaisseaux.
Cuvier, Leçons d'anat. comp.,t. 4, 1805, p. 298. Rem. Synon. (sang) artérialisé, hématosé, oxygéné (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.). SYNT. Canal artériel; hypertension, hypotension artérielle; oblitération, obstruction, plaie, saignée artérielle; spasmes artériels; vaisseaux artériels. − P. métaph. : 2. Autour de la plus haute colline, les arbres, les petits hameaux montaient, semblaient partis en pèlerinage circulaire vers le sommet, et avaient ce mouvement, ce côté artériel des paysages d'Albert Dürer.
A. de Noailles, La Nouvelle espérance,1903, p. 292. 3. L'avion décolle à 10 heures. D'en haut, le désert commence à vivre, c'est-à-dire qu'on découvre le système veineux et artériel qui le fait ressembler à un cerveau.
Cocteau, Maalesh,1949, p. 98. B.− P. anal. : 4. ... « ce qui constitue comme le réseau artériel du service postal, c'est le service ambulant ».
P. Pradelle, Le Service des P.T.T. en France,1903, p. 63. 5. Bien que Strand veuille dire : rivage, à aucun moment, de la grande voie artérielle qui unit le West End à la Cité, on n'aperçoit le fleuve.
Morand, Londres,1933, p. 234. ♦ Système artériel. Réseau de communication : 6. M. Wilson a soutenu que les voies de communication, chemins de fer ou autres, c'est-à-dire le « système artériel », la vie et la sécurité du pays, doivent être administrés dans l'intérêt public...
Barrès, Les Déracinés,1897, p. 310. PRONONC. : [aʀteʀjεl]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1314 anat. vaine arterial « artère pulmonaire, ayant la composition d'une artère et contenant du sang-noir » (H. de Mondeville, Chirurgie [trad.] éd. Dr. A. Bos, § 329 : et ainsi le poumon est compost de la dite char et des reinz de l'artere venal et de la vaine arterial, et de la canne du pomon [lat. vena arterialis]), attest. isolée; 2. 1503 arterial « qui appartient aux artères, qui vient des artères » (Le Guidon en françoys, 39c, édit. 1534 d'apr. Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 13); artériel (Id., 103c, ibid. : Le sang vital et artériel décline à la couleur rouge claire).
Empr. au lat. médiév. arterialis; sens 1 vena arterialis, supra et anno 1076-87, Constantinus Africanus, Theor., 3, 22, p. 12a ds Mittellat. W. s.v., 989, 49; sens 2, xiiies., Nicolaus, Anat., 450, ibid., 989, 56. STAT. − Fréq. abs. littér. : 149. BBG. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870. |