| ARTHRITE, subst. fém. MÉD. Inflammation qui affecte chez l'homme ou l'animal une ou plusieurs articulations : 1. Cela est important à savoir, car dans le décours de la maladie, on voit souvent se déclarer des accidents aigus du côté des jointures, des arthrites généralisées, ...
A. Trousseau, Clinique médicale de l'Hôtel-Dieu,1895, p. 166. 2. C'est fini, la pauvre Catherine a cessé d'être triste. Elle est morte vendredi soir. Je savais, depuis le mercredi, qu'elle allait sûrement mourir. L'arthrite du genou, tout d'abord, a dominé la scène, comme on dit dans le langage éloquent des médecins. Puis, de nouveau, Lespinois a parlé de septicémie.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Les Maîtres, 1937, p. 193. SYNT. Arthrite aiguë, blennorragique, chronique, sèche, syphilitique, tuberculaire. PRONONC. : [aʀtʀit]. ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1580 arthritis « maladie de la goutte, affection articulaire » (A. Paré,
Œuvres, éd. Malgaigne, t. 3, 21elivre, p. 208 : Arthritis, ou goute, est une maladie qui afflige et gaste principalement la substance des articles d'une matiere virulente, accompagnée de quatre humeurs); 1646 arthrite (Balouard et Alexis, Le Vrai Alex'arthrite ou remède infaillible pour guarir gouttes, sciatique ds Quem.).
Empr. au b. lat. de même sens arthritis attesté dep. le iiies. (Porphyron, Hor. epist., 1, 15, 6 ds TLL s.v., 688, 79), lui-même empr. au gr. α
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ι
ς « maladie des articulations; goutte » (Hippocrate, 524, 20 ds Bailly), dér. de α
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ρ
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ν « articulation », v. préf. arthro-. STAT. − Fréq. abs. littér. : 8. BBG. − Bonv. 1969. − Bouillet 1859. − Chevallier 1970. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1814. − Pomm. 1969. − Privat-Foc. 1870. − Quillet Méd. 1965. |