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AROL(L)E,(AROLE, AROLLE) subst. masc.
Nom usuel du pin cembro :
1. Les prés avaient encore l'odeur de l'aube, la forêt d'aroles fumait sous la brume des journées d'août qui s'annoncent très chaudes. Peyré, Matterhorn,1939, p. 159.
2. ... l'écureuil vient de sauter du mélèze à l'arolle, il y pose au bout de la branche, à la fin de la ligne, son point d'interrogation. Morand, L'Eau sous les ponts,1954, p. 119.
PRONONC. ET ORTH. − Seule transcription ds Littré : a-ro-l'. Littré écrit arolle; Lar. encyclop. admet arol, arole ou arolle.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1760 arole (Mém. Soc. oecon. Berne, 852 ds Pat. Suisse rom.); 1874 arolle (Eug. Rambert, Poésies, p. 207 ds Littré Suppl. : Un vieil arolle cacochyme, Enfant perdu, qui sur l'abîme Étend ses bras). Terme de la Suisse romande, prob. empr. à un gallo-rom. *areilla qui remonterait à un type préroman *arua localisé dans la région alpine (cf. suisse all. arve ou arbe « pin, cembre », Kluge20, s.v. Arve; et prov. alevo, arvo, auvo « cône de pin, pin pignon » ds Mistral) à rapprocher de la forme aravicelos var. pour aquicelos et ravicelos mots employés par Pline, Hist. nat., XV, 36 au sens de « résine de pin sauvage utilisée chez les Tauréni du nord-ouest de l'Italie comme remède contre la toux » d'apr. Pat. Suisse rom.; cf. en vaud. la forme arrallaz, 1731, Arch. Veytaux M. ibid.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 9.
BBG. − Baillon t. 1 1876.