| ARNICA, ARNIQUE, subst. fém. BOT. Plante de la famille des composées qui croît dans les régions montagneuses, en particulier dans les Alpes et dans les Vosges (d'où le nom populaire de tabac des Vosges), dont les fleurs ont, outre leur propriété sternutatoire, des propriétés stimulantes et toniques. − PHARM. Principe actif extrait de la plante du même nom. Teinture d'arnica : L'autre jour je me suis laissé choir dans un escalier et me suis donné une espèce d'entorse... Me voici sur pied grâce à l'arnica et à l'eau-de-vie camphrée...
Mérimée, Lettres à la comtesse de Montijo,t. 2, 1870, p. 15. PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [aʀnika]. Seules transcriptions de la forme arnique ds Land. 1834 et ds DG : àr-nǐk'. 2. Forme graph. − Ac. 1932, Rob. et Quillet 1965 enregistrent uniquement arnica (cf. aussi Ac. Compl. 1842 et Guérin 1892). Lar. encyclop. écrit arnica ou arnique (cf. aussi Besch. 1845, Lar. 19eet Nouv. Lar. ill., Littré, Ac. 1878, DG qui note que arnique est vieilli, et Pt Lar. 1906). ÉTYMOL. ET HIST. − 1697 arnica (Pharmacopée raisonnée de Schroder [traduite du lat.], commentée par Michel Ettmuler, Lyon, p. 62 et 63 ds Mélanges Franck, Sarrebrück, 1957, pp. 11-18 : Les noms de l'arnica sont, Chrysanthemum latifolium, Nardus, Caltha... [commentaire d'Ettmuler] : l'Arnica est une plante étrangère..., dont je n'ay rien trouvé dans les auteurs); 1732 arnique (Trév.).
Lat. bot. arnica, prob. altération du gr. π
τ
α
ρ
μ
ι
κ
η
́ « ptarmique » (plante dont les fleurs font éternuer) du subst. π
τ
α
ρ
μ
ο
́
ς « éternuement », du v. π
τ
α
ι
́
ρ
ω forme moyenne π
τ
α
́
ρ
ν
υ
μ
α
ι « éternuer », Dioscoride, 2, 192 ds Bailly. La forme moyenne explique la substitution de n à m dans la forme gr. qui est à l'orig. de la forme lat. L'amuïssement de pt s'explique par le fait que le lat. ne connaît pas ce groupe de consonne à l'initiale. STAT. − Fréq. abs. littér. : 26. BBG. − Bouillet 1859. − Comm. t. 1 1837. − Duval 1959. − Lar. méd. 1970. − Lar. mén. 1926. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870. − Roll. Flore t. 7 1967, p. 17. |