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ARGUTIEUX, EUSE, adj.
Dont les raisonnements sont entachés d'argutie.
A.− [En parlant d'une pers., de son tour d'esprit] :
1. Il [Erdan] s'est montré causeur, fin, délicat, ténu, argutieux presque et parlant des choses avec le tour d'une pensée qui cesse d'être française et qui s'est faite italienne. E. et J. de Goncourt, Journal,1875, p. 1068.
B.− [En parlant des écrits ou des paroles d'une pers.] Discours argutieux; dialectique argutieuse :
2. Cela amène Rosny à dire qu'il [Balzac] est banal dans certains côtés de son œuvre. Et une fois ce mot banal opposé à original, c'est pour Rosny l'occasion de prendre le crachoir et de nous servir, pendant deux services, les raisonnements les plus faux, les illogismes les plus argutieux, les ratiocinations les plus hétéroclites, les cautelles de paroles vides et sonores les plus retorses, sans être arrêté par la tête de Daudet, qui a l'air d'un crucifié par un raseur! E. et J. de Goncourt, Journal,1892, p. 184.
Rem. 1reattest. a) 1838 (Ac. Compl. 1842 avec la mention néol.); b) 1866 (Lar. 19e; dér. de argutie*, suff. -eux*). Absent des dict. gén. récents (sauf Quillet 1965 pour B).
PRONONC. − Dernière transcription ds DG : àr-gu-syeù, fém. syeúz'.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.