| ARCHITRÉSORIER, subst. masc. HISTOIRE A.− Grand trésorier. Haute dignité attribuée, sous le Saint-Empire, à l'Électeur palatin. B.− Architrésorier de France ou, p. ell., architrésorier. Haute dignité purement honorifique créée en 1804 par Napoléon Ier(conférée à l'ancien consul Lebrun). − En appos. : − C'est-à-dire que vous auriez voulu ne voir ici que les portraits dont on ne nous a encore montré que les cadres; le portrait de Mmede La Salle, par M. Gros, et probablement ceux du prince architrésorier et du magistrat en simarre, par M. Robert-Lefèvre?
Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 3, 1813, p. 346. PRONONC. ET ORTH. − Dernière transcription ds Littré : ar-chi-tré-zo-rié. Besch. 1845 écrit archi-trésorier. ÉTYMOL. ET HIST. − 1740 (Trév. : Architrésorier. Officièr de l'Empire Grand Trèsorier. Cette charge fut établie dans l'Empire avec le 8eElectorat par le Traité de Westphalie [1648] en faveur de la maison Palatine qui avoit pèrdu le premier Elèctorat, donné au Duc de Bavière par Fèrdinand II qui l'ôta à Frédéric V Electeur Palatin après la journée de Prague, où il fut défait en défendant son élèction à la Couronne de Bohême).
Calque de l'all. Erzkämmerer, formé de Erz-, de même orig. que archi-*, et de Kammerer « premier gentilhomme de la Chambre » (Trübner, II, 256b); v. trésorier et archi-. STAT. − Fréq. abs. littér. : 6. BBG. − Bouillet 1859 (s.v. archi-trésorier). − Pissot 1803 (s.v. archi-trésorier). − Pol. 1868 (s.v. archi-trésorier). |