| ARCHEVÊQUE, subst. masc. Évêque placé à la tête des évêques d'une province ecclésiastique : 1. Votre hiérarchique de Cardinaux, d'Archevêques, d'évêques, de Prêtres, de Diacres, de Sous-diacres, sont des institutions égyptiennes. Là, se trouvoit un Hiérophante, d'où découloit une suite de Prêtres, qui diminuoient d'ordres et de pouvoir, en raison de leur plus ou moins d'éloignement du chef suprême.
Chateaubriand, Essai sur les Révolutions,t. 2, 1797, p. 349. 2. Et qu'est-ce que ces grands archevêques de Mayence, Cologne, Trèves, Strasbourg, sinon les continuateurs du droit romain au sein de la barbarie germanique, la protestation de la raison antique sous forme chrétienne?
Michelet, Journal,1842, p. 459. ♦ Assemblée des cardinaux et archevêques de France. Assemblée qui administrait l'Église de France avant la conférence épiscopale née après le concile Vatican II. ♦ Archevêque-évêque, subst. masc. Titre honorifique décerné à un évêque par le pape et lui conférant les honneurs dus au rang d'archevêque. PRONONC. : [aʀ
ʃ
əvεk]. Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930 notent une durée longue pour la 3esyllabe du mot (cf. aussi les dict. hist. sauf DG). Pour la prononc. par [-ʀ
ʃ-] du groupe -rch- dans ce mot, cf. archal (cf. aussi archiépiscopal). ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1100 arcevesque « évêque d'un diocèse qui est le chef d'une province eccl. » (Roland, éd. Bédier, 1137 : E l'arcevesque de Deu les beneïst); 1671 (F. Pomey, Le Dict. royal augmenté, Lyon : Archevéque); 1838 (Ac. Compl. 1842 : Archevêque du sacré palais. Un des titres de l'archichapelain des rois de France et des empereurs); 2. p. anal. 1721 (Trév. : Archeveque. Terme de Fleuriste. C'est une espèce d'œillet violet, ainsi appelé à cause de sa couleur) − 1898 (Nouv. Lar. ill.).
Empr. au lat. eccl. archiepiscopus (gr. α
̓
ρ
χ
ι
ε
π
ι
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σ
κ
ο
π
ο
ς ds Bailly), Not. tir, 55, 29ads TLL s.v., 461, 43. Cf. Grégoire Le Grand, Epist., 13, 50, ibid., 461, 47. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1 593. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4 594; b) 3 151; xxes. : a) 558, b) 829. BBG. − Archéol. chrét. 1924. − Bach.-Dez. 1882. − Blanche 1857. − Bouillet 1859. − Bruant 1901. − Foi t. 1 1968. − Lep. 1948. − Marcel 1938. − Mét. 1955. − Pope 1961 [1952], § 1147. − Rigaud (A.). La Vraie Cour des mir. Vie Lang. 1969, p. 396. − Spr. 1967. − St-Edme t. 1 1824. |