| ARAUCARIA, subst. masc. BOT. Conifère forestier de l'Amérique du Sud et de l'Océanie, cultivé en Europe comme plante ornementale. Araucaria du Chili (cf. Bot., 1960, p. 835 [encyclop. de la Pléiade]) : ... les taxus, dont les robes sombres se frangeaient d'argent; toutes les plantes à feuillage persistant, d'une végétation trapue, à la verdure foncée de cuir verni, éclaboussée de jaune et de rouge, si puissante, que le soleil glissait sur elle sans l'assouplir. Un araucaria surtout était étrange, avec ses grands bras réguliers, qui ressemblaient à une architecture de reptiles, entés les uns sur les autres, hérissant leurs feuilles imbriquées comme des écailles de serpents en colère. Là, sous ces ombrages lourds, la chaleur avait un sommeil voluptueux.
Zola, La Faute de l'Abbé Mouret,1875, p. 1387. PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [aʀokaʀja]. 2. Forme graph. − Les dict. mod. enregistrent tous la forme araucaria. 3. Hist. − La forme araucaire est empl. comme vedette ds Land. 1834 (prononc. : a-rô-kère); Besch. 1845 lui réserve une vedette de renvoi à araucarie. Littré, DG et Pt Lar. 1906 donnent uniquement araucaria (cf. dict. mod.). Le reste des dict. hist. réserve des vedettes indépendantes aux formes araucaria, araucarie et araucarié(es). ÉTYMOL. ET HIST. − 1823 (Boiste : Araucaire. Pain [sic] du Chili); 1859 (Bouillet : Araucaria).
Dér. de Arauco (province du Chili); 1 suff. -aire*; 2 suff. lat. sc.-aria. STAT. − Fréq. abs. littér. : 10. BBG. − Bouillet 1859. − Lar. mén. 1926. − Millepierres (F.). Les Conifères. Vie Lang. 1969, p. 563. − Privat-Foc. 1870. |