| ARAMON, subst. masc. A.− VITIC. Variété de raisin cultivée dans le midi de la France (région de Nîmes); p. ext. vin qu'on en tire; ,,L'aramon est un cépage très résistant qui donne des produits différents suivant les terrains. Dans les plaines d'alluvions, il produit un vin clairet, peu riche en alcool, mais de rendement élevé; sur les coteaux au contraire, le rendement est assez limité, mais le vin obtenu est agréable, de belle couleur et assez riche en alcool.`` (Ac. Gastr.1962). B.− P. ext. ,,Vin ordinaire débité à Paris par les gargotiers.`` (L. Sainéan, L'Argot des tranchées, 1915, p. 43). Boire un coup d'aramon (Aymé, La Jument verte,1933, p. 18): − Quoi faire d'autre, quoi dire? Alors, il aurait fallu nous mettre la ceinture, pour la table et pour l'aramon? Elle nous ferait payer son vin quarante sous qu'on y prendrait tout de même, n'est-ce pas? Alors, faut s'estimer bien heureux.
Barbusse, Le Feu,1916, p. 80. PRONONC. : [aʀamɔ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1873 « nom d'un plant de vigne » (Journ. offic. 17 août 1873, p. 5431, 3ecol. ds Littré : La vigne de M. L. [à Celleneuve, près de Montpellier], plantée principalement en aramons et carignans).
Issu de Aramon, nom d'une commune du Gard. STAT. − Fréq. abs. littér. : 5. BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Esn. Poilu 1919. − Mots rares 1965. |