| AQUARIEN, IENNE, subst. et adj. I.− Emploi subst. masc. A.− ANTIQ. ROMAINE. Employé chargé du service des eaux et aqueducs. Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Littré, Nouv. Lar. ill. B.− HIST. RELIG. Membre d'une secte chrétienne fondée au iiiesiècle qui s'abstenait de vin et n'utilisait que le pain et l'eau pour la messe. Rem. Attesté ds les dict. gén. de Ac. Compl. 1842 à Quillet 1965. II.− Emploi adj., néol. de Lamarck. Branchies aquariennes, p. oppos. à aériennes : ... on distingue parmi les mollusques, deux sortes de branchies : les unes (...) qui ne peuvent respirer que l'air : on peut les nommer des branchies aériennes; les autres (...) qui ne peuvent opérer la respiration qu'à l'aide du contact de l'eau fluide. On peut les nommer des branchies aquariennes.
Lamarck, Philos. zool.,t. 1, 1809, p. 167. PRONONC. − Dernière transcription ds Littré : a-koua-riin (iin = iε
̃). Pour la prononc. par [kw] du groupe qu + a dans les mots composés de l'élément aqua-, cf. aquafortiste. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1771 adj. et subst. hist. relig. antiq. (Trev.); 2. 1838 antiq. rom. (Ac. Compl. 1842).
Dér. du lat. aquarius, suff. -ien1*. Le lat. Aquarii désigne les hérétiques qui du iieau ves., se servaient pour la consécration de l'Eucharistie, non de pain et de vin, mais de pain et d'eau (St Augustin, Haer., 64, Migne 42, 42 ds TLL s.v. aquarius, 367, 40 : Aquarii ex hoc appellati sunt, quod aquam offerunt in poculo sacramenti, non illud quod omnis ecclesia); cette hérésie a été combattue et réfutée par saint Cyprien, dans sa lettre à Caecilius, évêque de Biltha (ca 256) (Cyprien, Epist., LXIII, Patrologie lat., IV, col. 384 d'apr. Cabrol et Leclercq, Dict. archéol. chrétienne et liturgie, I, 1907, 2648-2654). Lat. aquarius au sens 2 dep. Caelius Rufus, Cic. epist., 8, 6, 4 ds TLL s.v., 366, 53. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Archéol. chrét. 1924. − Foi t. 1 1968. |