Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
APPROBATION, subst. fém.
Action d'approuver.
A.− Jugement favorable qu'on porte sur quelqu'un, sur quelque chose :
1. Montaigne fait le conte de je ne sais quel grand qui, fatigué de la complaisance et de l'éternelle approbation de son confident, lui dit un jour : « Pour Dieu, conteste-moi quelque chose afin que nous soyons deux! » Courier, Lettres de France et d'Italie,1813, p. 861.
2. Il [Beethoven] l'admit, mais sans poser, à installer son chevalet, au seuil de sa chambre, tandis qu'il était dans le travail de la Missa solemnis. Schimon l'a donc pris, en pleine composition. Le portrait a eu l'approbation des proches amis de Beethoven, surtout de Schindler, ... R. Rolland, Beethoven,t. 1, 1928, p. 223.
3. Je suis responsable devant ceux qui m'envoient en quelque sorte en mission, − devant ceux en particulier qu'une certaine différenciation sociale érige en gardiens particulièrement vigilants de ces valeurs menacées et militantes; c'est dans cette légitimation de ma responsabilité qu'est inscrite la possibilité de principe d'un jugement prononcé sur mon action, du blâme et de l'approbation, bref de la sanction : ... Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 79.
SYNT. Approbation bruyante, générale, muette, publique, unanime, universelle; chaleureuse, lente, vive approbation; donner son approbation; mériter, obtenir, quêter, recevoir, recueillir l'approbation; air, marques, murmure, signe d'approbation.
B.− Action de donner son agrément :
4. « Pendant ce temps, reprit Ayrton, ou les eaux de la Snowy baisseront, ce qui permettra de trouver un gué praticable, ou il faudra recourir au canot, et nous aurons le temps de le construire. Voilà, Mylord, le plan que je soumets à votre approbation... » Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 2, 1868, p. 217.
5. « ... Ce fut par les soins du P Eudes..., que cette dévotion se répandit dès le milieu du siècle passé, et que la fête du Cœur de Notre-Seigneur fut célébrée, avec l'approbation des évêques, dans plusieurs séminaires de Normandie. » Bremond, Hist. littér. du sentiment relig. en France,t. 3, 1921, p. 639.
Spécialement
1. DR. et ADMIN.
,,Consentement donné par une autorité supérieure à un acte juridique passé par une autorité inférieure et auquel est subordonnée la validité de cet acte.`` (Cap. 1936) :
6. Les décisions du conseil d'administration de la CNAM qui comportent une augmentation des cotisations ne sont exécutoires qu'après approbation par décret. La Réforme de la Sécurité sociale,1968, p. 25.
SYNT. Approbation du gouvernement, des ministres, du parlement, des pouvoirs publics, du préfet, du Sénat; − d'amendements, d'une délibération, d'un projet de loi, de statuts; − ministérielle, pontificale; approbation préalable; donner, obtenir l'approbation; soumettre à l'approbation.
2. DR. CANON.
Autorisation de publier un livre donnée par un censeur ecclésiastique :
7. Il [Du Guet] aimait à ce que ses ouvrages parussent avec l'approbation ecclésiastique. Il aimait l'unité. S'il regrettait les erreurs, les déviations dans le cours du grand fleuve, il espérait sans doute une rentrée plus ou moins prochaine dans les voies légitimes de la tradition, ... Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 428.
8. Dans l'approbation qu'il a donnée à un de ces ouvrages bérulliens, Isaac Habert, lui-même théologien de métier, a fort bien montré cela. « Je soussigné, docteur de Sorbonne, ... après avoir lu le livre du P Gibieuf, « De la liberté de Dieu et de celle de la créature », ai cru devoir en faire l'éloge, n'y trouvant rien dont je pûs faire la censure... etc. Mémoires domestiques, II p 242. » Bremond, Hist. littér. du sentiment relig. en France,t. 3, 1921, p. 673.
Autorisation d'entendre les confessions et d'absoudre donnée à un prêtre par l'évêque du diocèse.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
3. MÉD. VÉTÉR. Autorisation délivrée à un particulier propriétaire d'un étalon reconnu apte à l'amélioration de la race chevaline :
9. Pour les haras privés, tout propriétaire d'étalon doit présenter aux propriétaires des juments conduites à la saillie un certificat d'approbation ou d'autorisation signé du préfet, qui lui est délivré par les bureaux de la Préfecture, sur avis d'une commission d'examen dont les décisions sont sans appel. J. Baradat, L'Organ. d'une préfecture,1907, p. 311.
PRONONC. ET ORTH. : [apʀ ɔbasjɔ ̃]. Enq. : /apʀobasjõ/. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. aprobation.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1295 « consentement, agrément qu'on donne à qqc. » cont. jur. (Coutumes Lille, éd. Roisin, 393 ds T.-L. : avons mis et pendu nostre seel a ces lettrez en memore et approbation pardurable); b) 1690 dr. canon « consentement accordé à l'impression d'un livre par une commission de censure » (Fur.); c) 1771 id. (Trév. : Approbation [...] se dit des pouvoirs qu'un Evêque donne à un Prêtre de prêcher et de confesser dans son diocèse); 2. 1671 « jugement favorable qu'on porte sur qqn, sur qqc. » (Pomey, Dict. royal, Molin, Lyon, 2eéd., p. 53 : Un homme qui vit dans l'approbation, dont la vie merite l'approbation de tout le monde, aux actions duquel tous donnent leur approbation). Empr. au lat. approbatio « assentiment, agrément » 1 a dep. Cicéron, Brut. 191 ds TLL s.v., 309, 66; 1 c empr. au lat. eccl. approbatio « id. » (15 juil. 1563, décret du Concile de Trente, Sess. XXIII, c. XV. De ref. ds Naz. Dict. de dr. can., 1935, I, p. 850); 2 dér. de 1.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 791. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 156, b) 952; xxes. : a) 862, b) 1 348.
BBG. − Archéol. chrét. 1924. − Bach.-Dez. 1882. − Bél. 1957. − Canada 1930. − Cap. 1936. − Éd. 1913. − Foi t 1 1968. − Gramm. t. 1 1789. − Lacr. 1963. − Lal. 1968. − Métrol. 1969. -