| APODE, adj. ZOOL. Qui n'a pas de pieds, de pattes : Ordre 1erinsectes aptères.
Une trompe bivalve, triarticulée, renfermant un suçoir de deux soies. Les ailes habituellement avortées dans les deux sexes; larve apode; nymphe immobile, dans une coque.
Lamarck, Philos. zool.,t. 1, 1809, p. 300. − P. ext., ICHTYOL. Qui n'a pas de nageoires ventrales. Rem. L'épithète a été parfois appliquée à l'hirondelle (Besch. 1845) et au martinet noir (Guérin 1892) dont les pattes sont peu visibles. − Subst. masc. plur. Les apodes. Nom donné à divers groupes d'animaux ayant en commun l'absence de pattes et une forme allongée du corps : certains poissons, tels l'anguille et le congre, certains batraciens ayant pour type la cécilie, etc. Rem. Besch. 1845, Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. mentionnent que les ,,ancêtres appelaient apode une marmite sans pieds`` (Besch. 1845). PRONONC. : [apɔd]. Passy 1914 note une durée mi-longue sur la 2esyllabe du mot. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1553 ornithol. « sans pieds » (P. Belon, Observations, I, 9 ds R. belge Philol. Hist., t. 43, p. 176 : Les grandes hirondelles, nommées apodes); 2. 1766 ichtyol. lat. sc. apodes (Linné, Syst. Nat. éd. XII ds L. Agassiz, Nomenclator zoologicus, Nomina systematica generum piscium, p. 5); 1835 ichtyol. « id. » (Ac. : Apode ... on l'applique spécialement, en histoire naturelle, aux poissons qui n'ont pas de nageoires ventrales, tels que les anguilles).
Empr. au gr. α
́
π
ο
υ
ς gén. α
́
π
ο
δ
ο
ς « sans pieds », spécialement η
̔
α
́
π
ο
υ
ς (s.e. ο
́
ρ
ν
ι
ς) « martinet, sorte d'hirondelle qui ne se pose pour ainsi dire nulle part » (Aristote, Histoire des Animaux, 9, 30 ds Bailly). STAT. − Fréq. abs. littér. : 14. BBG. − Baudr. Pêches 1827. − Bouillet 1859. − Husson 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1824. − Privat-Foc. 1870. − Séguy 1967. |