| ANTI(-)MONARCHIQUE,(ANTI MONARCHIQUE, ANTI-MONARCHIQUE) adj. [En parlant d'une action] Qui est opposé à la monarchie ou dirigé contre elle : Les conseils de la Providence se découvrent dans le changement antimonarchique qui s'opère. Que des esprits superficiels ne voient dans la révolution des trois jours qu'une échauffourée, c'est tout simple; mais les hommes réfléchis savent qu'un pas énorme a été fait; le principe de la souveraineté du peuple est substitué au principe de la souveraineté royale, la monarchie héréditaire changée en monarchie élective.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 673. Rem. 1. Ac. Compl. 1842, Besch. 1845 et Littré qualifient le terme de néol., ce dernier précise cependant qu'il ,,n'est pas aussi néologique qu'on le croirait``, en raison de l'ex. de d'Argenson (cf. étymol.). 2. Tous les dict. gén. du xixes. (Littré excepté) et Quillet 1965 signalent le subst. antimonarchiste, personne opposée à la monarchie. (Selon Quillet 1965, serait également adj.). PRONONC. ET ORTH. : [ɑ
̃timɔnaʀ
ʃik]. Le mot s'écrit avec (p. ex. ds Chateaubriand, Mélanges pol., 1816-1824, p. 27) ou sans trait d'union (cf. ex. ci-dessus). ÉTYMOL. ET HIST. − 1714 (Rep. au Traité du Pouv., 1714, 2 ds Brunot t. 6, 1, 1966, p. 434 : Des principes « Anti-Monarchiques »); 1751 (Argenson, Journ., 1751, VI, p. 464, ibid. : gouvernement libre et antimonarchique).
Dér. de monarchique*; préf. anti-*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 6. BBG. − Dub. Pol. 1962, p. 147. |