| ANTIDATE, subst. fém. Rare. Fausse date donnée à un acte et qui est antérieure à la date véritable : J'ai consulté M. Vanderlinden. Il dit qu'il faudrait faire mettre le bail (avec antidate) au nom d'un de mes fils majeur (Victor, en ce cas, car Charles a des dettes exigibles). Le propriétaire, surtout en payant deux termes d'avance, ne s'y refuserait pas.
Hugo, Correspondance,1851, p. 37. PRONONC. : [ɑ
̃tidat]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1413 (25 mai 1413, Ord., X, 89 ds Gdf. Compl. : Souventesfois est avenu que nos tresoriers (...). mettoyent antidates en telles manieres de descharges, dont plusieurs maux et inconvenients s'en sont ensuivis, nous avons ordonné que doresenavant nosdis commis ne signeront aucune descharge, si la date n'y est prealablement mise).
Dér. de date*; préf. anti-*; d'abord « date mise à la place d'une autre » puis (avec influence de anté-*) date antérieure intentionnellement fausse. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Barr. 1967. − Bouillet 1859. − Cap. 1936. − Comm. t. 1 1837. − Guyot 1953. − Kuhn 1931, p. 176. − Lar. comm. 1930. − Lemeunier 1969. − Réau-Rond. 1951. − Spr. 1967. |