| ANTICHRISTIANISME, subst. masc. THÉOLOGIE Attitude ou doctrine contraire ou hostile au christianisme; plus particulièrement doctrine et règne de l'Antéchrist, caractérisés par l'apostasie et l'abjuration de l'Église chrétienne : 1. ... l'antichristianisme a, dans ce pays, une couleur si détestable, si basse, si dégoûtante, qu'en vérité il y aurait de quoi m'éloigner, ne fût-ce que par modestie naturelle.
Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 388. 2. En prenant hellénisme au sens de paganisme, et paganisme au sens d'antichristianisme, on finit donc par s'entendre. Le paganisme de MmeJuliette Lamber est, au fond, une protestation passionnée contre ce qu'il y a dans la croyance chrétienne d'hostile au corps et à la vie terrestre, d'antinaturel et de surnaturel, et, pour préciser encore, contre le dogme du péché originel et ses conséquences : ...
Lemaître, Les Contemporains,1885, p. 156. PRONONC. − Dernière transcription ds DG : an-ti-krĭs'-tyà-nĭsm'. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1593 « ensemble d'idées, de conceptions contraires au christianisme » (Charron, Les Trois Veritez, III, 8 ds Hug. : Ils les accusent et condamnent d'ignorance, superstition, Antichristianisme); 2. av. 1704 « doctrine et règne de l'Antéchrist » (Bossuet, Pensées détachées, 7 ds Littré : Ce mystère d'iniquité est fait pour éprouver les élus, et il consiste dans la corruption des maximes de l'Évangile et l'établissement de l'antichristianisme).
Dér. de christianisme*; préf. anti-* « contre ». STAT. − Fréq. abs. littér. : 6. BBG. − Dub. Pol. 1962, pp. 147-148. |