| ANTHORE, subst. masc. BOT. Espèce d'aconit à feuilles profondément découpées en lanières très étroites, à fleurs jaune pâle, rarement jaune orangé et croissant de préférence en milieu calcaire et en altitude (d'apr. Fournier 1961, pp. 343-344) : Cette racine était employée autrefois comme contrepoison des autres aconits et des renoncules dont une se nommait thora d'où lui sont venus les noms d'anthore et de salutifère...
Dorvault, L'Officine,1844, p. 135. Rem. Subst. fém. pour Guérin 1892 et pour Nysten 1814-20. PRONONC. − Seule transcription ds Littré : an-to-r'. ÉTYMOL. ET HIST. − 1775 bot. (J.-C. Valmont de Bomare, Dict. raisonné universel d'hist. naturelle, Paris, Brunet, t. 1, p. 200 : Anthore, anthora ou aconit salutaire ... Plante ainsi nommée pour la distinguer des autres aconits qui sont de vrais poisons).
Empr. au lat. médiév. antora « id. » (ixes., Botanicus Sangallensis, 48, 1 ds Mittellat. W. s.v., 724, 3) formé par contraction du gr. α
̓
ν
τ
ι « contre » et φ
θ
ο
ρ
α
́ « destruction », cf. fr. thora « renoncule vénéneuse » (Lar. 19e), dep. 1330 ds Du Cange s.v. thora. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1824. |