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ANORDIR, verbe.
A.− Emploi trans., MAR. [Le suj. désigne le vent] Tourner au nord, se rapprocher du nord et souffler de là :
1. [Les passagers de la canonnière :] tout à l'heure nous serons mouillés. − [Le patron :] Oh! ... le vent anordit d'un quart; la canonnière filera comme un marsouin. Cignerol, Notes d'un Bordachien,1888, p. 102.
Rem. 1. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet xxesiècle. 2. Selon Gruss 1952, nordir est d'un emploi plus cour.; le synon. selon Le Clère 1960 est remonter.
P. ext. [En parlant de la conduite d'un bateau] Aller dans la direction du nord :
2. Le vent nous força d'anordir et nous accostâmes le banc de Terre-Neuve. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 266.
B.− Emploi pronom., vieilli. [En parlant du vent] Même sens que A.
Rem. Attesté seulement ds qq. dict. gén. du xixes. (Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892).
PRONONC. : [anɔ ʀdi:ʀ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1783 (Encyclop. méthodique, Marine, t. 1, p. 54 : Anordir. Il se dit des vents lorsqu'ils approchent du nord. Les vents anordissent, façon de parler qui s'emploie lorsque des vents d'ouest, par exemple, deviennent nord-ouest, nord-nord-ouest). Dér. de nord*; préf. a-1*, dés. -ir.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Le Clère 1960. − Mots rares 1965. − Will. 1831.