| ANODE, subst. fém. PHYS. Électrode positive. A.− (En électrolyse).Conducteur relié au pôle positif d'une source de courant continu (cf. Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 221). ♦ Anode soluble. Anode métallique attaquée par les anions de l'électrolyte et dont le métal passe en solution sous forme de sel (applications = raffinage électrolytique; galvanoplastie) : 1. Jacobi ayant (...) inventé l'anode soluble, qui maintient le bain de cuivre dans un état constant de saturation, est (...) considéré comme le créateur de la galvanoplastie.
H. Fontaine, Électrolyse,1885, p. 175. B.− ÉLECTRON. [Dans un tube à décharge] Électrode portée au potentiel positif le plus élevé qui doit capter le flux électronique : 2. L'origine du magnétron est ancienne : elle remonte à une diode réalisée par Hull en 1921 dans laquelle le courant entre une cathode cylindrique et une anode coaxiale était commandé par un champ magnétique réglable parallèle à l'axe. Sous l'action du champ magnétique, les électrons suivent une trajectoire incurvée au lieu de se diriger en ligne droite vers l'anode. Si le champ est assez fort, aucun électron n'atteint l'anode et il se forme un nuage électronique en rotation autour de la cathode.
Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 279. Rem. Le mot est du genre masc. ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e; puis, conformément à l'étymol., du genre fém. ds Nouv. Lar. ill. et Ac. t. 1 1932. DÉR. Anodique, adj.Relatif à l'anode : ,,[Dans l'électrolyse] (...) la perte anodique est proportionnelle à la vitesse des cations ...`` (M. Gasnier, Dépôts métalliques directs et indirects,1927, p. 131).1reattest. 1906 (Le Journal du radium, p. 90 : chute anodique); de anode*, suff. -ique*. PRONONC. : [anɔd]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1838 phys. (Ac. Compl. 1842).
Empr. à l'angl. anode « id. » (FEW t. 18, p. 10, Bl.-W.5, DEI) appellation proposée par le physicien-chimiste angl. Michael Faraday (1791-1867) en 1834, The London and Edimburg Philosophical Magazine and Journal of science, vol. V, pp. 162-163 d'apr. FEW, op. cit. L'angl. lui-même est empr. au gr. α
́
ν
ο
δ
ο
ς(η
̔) « chemin d'accès à une hauteur » composé de α
̓
ν
α
́ « en haut » et de ο
̔
δ
ο
́
ς « chemin » (Bailly). BBG. − Arnaud 1966. − Colas-Cab. 1968. − Comte-Pern. 1963. − Duval 1959 (et s.v. anodique). − Électron. 1963-64. − Fromh.-King 1968. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Grand. 1962. − Laitier 1969. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970 (et s.v. anodique). − Mots rares 1965. − Sc. 1962. − Siz. 1968. − Uv.-Chapman 1956. |