| ANISER, verbe trans. I.− Verbe trans. Parfumer à l'anis (cf. anis A 1) : En général j'ai la gueule de bois,
Étant toujours un peu « bu » de la veille;
Je reste donc à cela que je bois
Indifférent, ainsi qu'une bouteille.
Ce sont, hélas! des produits hasardeux,
Que tour à tour j'anise ou je cassisse.
Et tôt bientôt, après une heure ou deux
De ce verdâtre ou jaunâtre exercice,
J'ai l'estomac comme un vrai macadam.
...
Bien entendu (faut-il d'autres motifs?)
Mon appétit se ferme, loin qu'il s'ouvre,
Trahi qu'il est par ces apéritifs.
Ponchon, La Muse au cabaret,L'Invalide à la gueule de bois, 1920, pp. 193-194. Rem. Attesté ds les dict. gén. de Ac. 1835 à Lar. Lang. fr. II.− Verbe pronom., vieilli. Prendre le parfum de l'anis (cf. anis A 1; Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.). − Spéc., arg. ,,Se griser, s'enivrer.`` (Nouguier, Notes manuscrites interfoliées au dict. de Delesalle, 10 janv. 1900, p. 13). PRONONC. : [anize]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1564 anizé part. passé adj. (Liebault, [Maison rustique], p. 670 ds Gdf. Compl. : Pain anizé); 1611 aniser (Cotgr.).
Dénom. de anis*; dés. -er. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. |