| ANHÉLER, verbe intrans. Respirer de manière saccadée et avec effort : 1. Presque toutes les lignes souterraines se trouvaient tranchées, mais l'arbre tenait bon encore. À chaque atteinte, l'aubier, frais et dur, sautait. « Han!... Han! » anhélaient en mesure les poitrines. Témoin de cette « cognée », le maître se tenait à quelques pas plus loin.
Châteaubriant, Monsieur des Lourdines,1911, p. 1. − P. compar. : 2. Vint un moment où il galopait presque pieds nus; ses souliers rendirent l'âme dans cette course vertigineuse. Feuilletés comme des galettes, anhélant comme des soufflets, ils s'empêtrèrent dans un monceau d'ordures, posèrent à faux, et leur maître s'étendit de tout son long sur le ventre.
Huysmans, Marthe,1876, p. 76. − TECHNOL. (verrerie), vx. ,,Entretenir le feu à un degré convenable de chaleur`` (Ac. Compl. 1842). Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixesiècle. PRONONC. : [anele]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin xiies. aneler « respirer fort, haleter » (Dial. S. Greg., p. 251, Foerster ds Gdf. : Ja li cors de celui de la darraine partie fut morz, tant solement en soul piz aneleivet encor li viaux chalors); xves. anheller (O. de S.-Gel., Eneid., Richel. 861, fo83c, ibid. : Le feu tres aspre y anhelle et respire) − 1611, Cotgr.; 2. 1751 technol. verrerie (Encyclop. t. 1).
Empr. au lat. anhelare « haleter » (Térence, Haut., 822 ds TLL s.v., 66, 21); voir haleine. STAT. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Chesn. 1857. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. |