| AMPÉLITE, subst. fém. MINÉR. Schiste noir composé de silicate d'alumine, de carbone, de soufre et de fer. Synon. vieillis pierre noire, pierre à dessiner, pierre des charpentiers.Rem. 1. Dér. Ampéliteux, euse, adj. [En parlant d'une roche] Qui se rapporte à l'ampélite; qui est riche en ampélite; schiste ampéliteux. Ampélitique, adj. Même sens. 2. À noter le mot ampéline, subst. fém., terme vieilli de chim., dér. du même rad. (cf. étymol.) et désignant une sorte d'huile analogue à la créosote, retirée des matières huileuses obtenues par distillation des schistes bitumineux. (Attesté ds Lar. 19e, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Quillet 1965). Prononc. − Dernière transcription ds Littré : an-pé-li-t'. Étymol. ET HIST. − 1694 adj. minér. terre ampélite « schiste argileux » (Corneille : Ampelite. Qui n'a d'usage qu'en cette phrase, Terre Ampelite. [...] On s'en sert pour donner de la couleur aux sourcils, et pour noircir les cheveux. On en enduit les vignes quand elles veulent bourgeonner, afin de faire mourir les chenilles); 1751 subst. (Encyclop. t. 1).
Empr. à l'adj. gr. α
̓
μ
π
ε
λ
ι
̃
τ
ι
ς [γ
η
̃] « [terre] propre à l'entretien de la vigne » (Strabon, 316 ds Bailly) passé en lat. comme subst. ampelitis « terre bitumineuse pour écarter les vers de la vigne » (Pline, 35, 194 ds TLL s.v., 1978, 15).
− Ampéliteux, 1886 (Gde Encyclop., s.v. ampélite). Ampélitique, 1956 (R. Furon, L'Évolution de la géologie au XXes.). BBG. − Bouillet 1859. − Chesn. 1857. − Duval 1959 (et s.v. ampéline). − Littré-Robin 1865 (et s.v. ampéline). − Nysten 1814-20. − Plais.-Caill. 1958. − Privat-Foc. 1870. |