| AMORTISSABLE, adj. FIN. Qui peut être amorti. A.− [En parlant d'une rente, d'une pension, d'une redevance, d'une dette, d'un emprunt, d'un titre, d'une obligation, d'une action, etc.] Qui peut être remboursé par des paiements successifs : 1. On peut racheter progressivement les actions d'une société, on peut les transformer en obligations amortissables sur une longue période.
C. Pineau, La S.N.C.F. et les transports français,1950, p. 48. − Avec ell. du subst. titre : 2. Le danger, la folie, c'est d'acheter ainsi des titres au point qu'ils se trouveront entre les mains des caisses d'épargne. C'est la situation de Bontoux rachetant ses titres. On dit : C'est Léon Say qui a créé le moyen. Non, Léon Say avait décidé qu'on emploierait les dépôts en amortissables qui sont autre chose.
M. Barrès, Mes cahiers,t. 1, mai 1897-févr. 1898, pp. 171-172. Rem. Cf. Guérin 1892 amortissables, ,,nouveau type de rente 3 %, créé pendant le ministère de M. Léon Say, par opposition au 3 % perpétuel``. B.− [En parlant d'un bien] Dont le prix d'achat peut être reconstitué (cf. amortir I B 1 b) : 3. La reliure industrielle implique l'idée de fabrication en série et de production massive : la mise en route d'une machine n'est amortissable qu'à partir d'un certain nombre d'exemplaires, nombre qui d'ailleurs varie, selon le degré d'industrialisation de l'atelier, de 50 à 5 000.
La Civilisation écrite,1939, p. 1203. Prononc. : [amɔ
ʀtisabl̥]. Étymol. ET HIST. − 1465 fin. admortissable « qui peut être amorti (c.-à-d. concédé en main morte) » (Compt. de l'aumosn. de S. Berthomé, fo15 ro, Bibl. La Rochelle ds Gdf. Compl. : Laquelle rente estoit admortissable); 1611 « qu'on peut éteindre » (Cotgr. : Amortissable. Quenchable, stintable); 1771 rente amortissable (Trév. : Amortissable. Qui se peut amortir... Rente amortissable).
Dér. de amortir* étymol. 2 b; suff. -able*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 2. BBG. − Bél. 1957. |