| AMIABLEMENT, adv. A.− Vx. De façon amiable. Il lui a parlé fort amiablement (Ac. 1835-1878). Rem. Attesté aussi ds Lar. 19e, Littré, DG. B.− DR. [À propos d'une affaire entre 2 pers.] De façon amiable, à l'amiable : 1. (367). Dans le cas où le tuteur officieux mourrait soit avant les cinq ans, soit après ce temps, sans avoir adopté son pupille, il sera fourni à celui-ci, durant sa minorité, des moyens de subsister, dont la quotité et l'espèce, s'il n'y a été antérieurement pourvu par une convention formelle, seront réglées soit amiablement entre les représentants respectifs du tuteur et du pupille, soit judiciairement en cas de contestation.
Code civil,1804, p. 68. − P. ext. [À propos d'un différend entre 2 collectivités] :
2. Dieu dit : Croissez, multipliez, remplissez la terre c'est-à-dire cultivez-la bien; car sans cela, comment peupler? Et la partagez; sans cela, comment cultiver? Or, c'est à faire ce partage d'accord, amiablement sans noise, que s'emploie la bande noire, bonne œuvre et sainte, s'il en est.
P.-L. Courier, Pamphlets politiques,Simple Discours 1821, p. 86. 3. Or, il s'en faut de beaucoup (...) que d'État à État tous les sujets de litige puissent se régler amiablement et par un simple arbitrage...
P.-J. Proudhon, La Guerre et la paix,1861, p. 56. Prononc. − Dernière transcription ds DG : a-myà-ble-man. Étymol. ET HIST. − 1. Déb. xiies. « de manière agréable » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 32, 3 : Chantez al Seignur nuvel chant, amiablement esjoïssez en chant [diligenter psallite in jubilo]), attest. isolée; 2. 1160-74 « de manière amicale » (Wace, Rou, éd. Andresen, II, 2508 ds T.-L. : Amiablement a l'uns, l'altre salué). − DG où ce sens est qualifié de vieilli; d'où 3. 1346 emploi jur. « à l'amiable » (Arch. Nat., JJ 77, fo10 rods Gdf. Compl. : Oyes debat desdites parties, et ycellui admiablement terminez).
Dér. de amiable* étymol. 1 et 2; suff. -ment2*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 4. BBG. − Bél. 1957. − Laf. 1878. − Lav. Diffic. 1846. |