| AMENAGE, subst. masc. Transport d'objets d'un point à un autre (par véhicules utilitaires, ou dans l'industrie, par procédés mécaniques) : 1. Pour le travail des petites pièces nécessitant cinq ou six opérations successives [d'emboutissage] ... on peut employer l'amenage par pinces, prenant les pièces éjectées d'une matrice pour les transporter automatiquement à la suivante...
R. Champly, Nouvelle encyclopédie pratique,t. 15, 1927, p. 185. − P. ext. ,,Dispositif qui met la matière à portée de l'outil sur une machine-outil.`` (Poignon 1967) : 2. La machine à boucher... l'Avenir no1 de Thirion... est munie d'un amenage-revolver des bouteilles sous le compresseur par croix de Malte...
R. Brunet, Le Matériel vinicole,1925, p. 499. Prononc. ET ORTH. : [amna:ʒ]. − Rem. Land. 1834 emploie la forme aménagé, subst. masc. Gattel 1841 écrit aménage, avec un accent aigu (cf. aussi Besch. 1845 pour cette forme, avec la rem. : ,,[le mot] est aussi peu usité qu'inutile``). Étymol. ET HIST. − 1. 1283 2 sept. « action d'amener, d'apporter (qqc.) » (Arch. Tournai, Cest Jeurart, chir. S. Brice ds Gdf. Compl. : Et sour cel amenage que cil Gilles doit faire de ce grain), toujours empl. ds des textes jur.; qualifié populaire par Trév. 1771; d'aussi peu usité qu'inutile par Besch. 1845; 2. p. ext. 1366 mar. « frais nécessités par les opérations d'approche ou de manutention de la cargaison » (Finot, Relat. comm. Fland. Esp., [Olonne], 336 ds Jal t. 1 1970 : que les marchands caoursins... soient tenus et constraints de paier les ammenages et treuwaiges [sic] petis et grans, ainsi comme il sera contenu es chartres faictes des diz afrétemens et amenages selon coustume de la mer).
Dér. de amener* étymol. 2; suff. -age*. BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Fér. 1768. − Kuhn 1931, p. 210. − Poignon 1967. |