| AMBRO(I)SIEN1, ENNE,(AMBROSIEN, AMBROISIEN) adj. A.− Fam. Qui est de la nature de l'ambroisie, nourriture des dieux : 1. Il proclama les foies de canard une nourriture délicate, exquise, ambroisienne, et trouva que ce petit fromage de chèvre, jaspé et persillé de vert, était un excellent éperon à boire. Il loua aussi le vin, lequel était vieux et de bon cru, et dont la belle couleur rougissait comme pourpre dans les anciens verres de Venise.
T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 465. B.− Littér. Qui répand une odeur d'ambroisie, parfum des dieux ou des hommes : 2. Et les heures alors, filles du roi des cieux, parèrent sa poitrine et son cou gracieux de colliers brillants dont la splendeur environne sa chair de neige, puis ornant d'une couronne son front ambroisien, s'empressèrent encor pour attacher à ses oreilles des fleurs d'or!
T. de Banville, Les Exilés,1874, p. 48. 3. Ainsi le magnifique Shogun n'habite point une maison de bois; mais son séjour est au centre de la forêt l'abaissement de la gloire vespérale, et la vapeur ambrosienne fait résidence sous le rameau horizontal.
P. Claudel, Connaissance de l'Est,1907, p. 84. Prononc. − Dernières transcription ds DG : an-bró-zyin, fém. -zyèn' (cf. aussi ambrosiaque). Étymol. ET HIST. − 1504 « de la nature de l'ambroisie, doux, savoureux » (Lemaire de Belges, Le Temple d'Honneur et de Vertus, IV, 227, ds Hug. : Dame Esperance ... l'a semons au plantureux convive des esperitz bienheurez qui ne se paissent que de liqueur nectaree et de metz ambrosiens).
Dér. du lat. ambrosia (ambroisie*); suff. -ien*. |