| AMANDÉ, ÉE, adj. et subst. masc. A.− Emploi adj. ,,Qui contient un suc d'amandes.`` (Guérin 1892). Lait amandé (Quillet 1965). Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. 1897, Lar. encyclop. Suppl. 1968. B.− Emploi subst. Potion faite avec du lait et des amandes broyées et passées. Prendre un amandé (Ac. 1835, Besch. 1845), boire un amandé (Besch. 1845). Synon. émulsion, lait d'amandes : [Le consul] ... Le lendemain, à midi, la Gobain m'apporta une lettre, en me disant que la comtesse, épuisée de fatigue, s'était couchée à six heures, et que, grâce à un amandé préparé par le pharmacien, elle dormait.
H. de Balzac, Honorine,1843, p. 378. Prononc. − Dernière transcription ds DG : à-man-dé. Étymol. ET HIST. − 1. xives. adj. alemandé « assaisonné d'amandes » (E. Desch., Poesies, Bibl. nat., 840, fo379bds Gdf. : Sausse verte, sausse alemandée); [1510-1590] amandé « id. » (Ambroise Paré, éd. Malgaigne, VIII, 14 ds Hug. : Son manger sera panade, orge mondé, et non amendé : pource que les amendes causent douleur de teste, a raison qu'elles sont vaporeuses). − 1866, Lar. 19e; 2. a) subst. [1510-1590] « préparation pharmaceutique à base d'amandes » (Amb. Paré, Reg. des medicamens ds
Œuvres, éd. Malgaigne, III, 637 ds Hug. : Medicamens alimenteux comme ... orgemondé, panade, amandé, blanc-manger); b) 1580-81 « boisson aux amandes » (Montaigne, Journal de Voyage, 200, ibid. : Il print ... certene sorte de breuvage qu'avoit justement le goust et couleur de l'amandé).
Dér. de amende*; suff. -é*; alemandé dér. de alemande forme anc. de amende*. BBG. − Bél. 1957. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. |