| AMAIGRISSEMENT, subst. masc. A.− Perte graduelle de poids due à la maladie ou aux privations. Amaigrissement morbide, − physiologique : 1. Le beau cas classique. Tous les symptômes : somnolence, amaigrissement continu et lent, cri dans la nuit, bien connu, bien décrit, qui a un nom, raideur douloureuse de la nuque, intolérance d'aliments, vomissement sui generis, sans effort, en fusée, qui a un nom, lui aussi, irrégularités du pouls et de la respiration...
J. Malègue, Augustin ou le Maître est là,t. 2, 1933, p. 218. − TECHNOL. Diminution des dimensions d'une pièce de bois ou de fer pour permettre son ajustement. Rem. Attesté ds Nouv. Lar. ill.-Lar. 3. B.− État d'une personne amaigrie : 2. ... le major que j'avais envoyé l'avant-veille à la prison, n'avait voulu reconnaître que de l'amaigrissement dû au refus de s'alimenter.
R. Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 212. − Au fig. Diminution qualitative, appauvrissement : 3. L'incroyable timidité de notre civilisation devant les odeurs. Un parfum de grand couturier : à cela seul on peut mesurer l'amaigrissement de la sensualité moderne.
J. Gracq, Un Beau ténébreux,1945, p. 39. Prononc. : [amεgʀismɑ
̃] ou [amegʀismɑ
̃]. Warn. 1968 indique les 2 prononc., la seconde avec la mention ,,parler courant``. Les dict. ant. à Passy 1914 se répartissent pour la qualité de la voyelle de la seconde syllabe comme pour amaigrir (cf. ce mot). Étymol. ET HIST. − Ca 1300 « état de ce qui devient maigre » (Macé, Bible, B.N. 401 fo92eds Gdf. Compl. : Et se li rois apertement Veoit vostre amesgrissement Ge seroye trop despitez).
Dér. du rad. du part. prés. de l'a. fr. amesgrir (amaigrir*); suff. -ement (-ment1*). STAT. − Fréq. abs. litt. : 29. BBG. − Baulig 1956. − Dup. 1961. − Littré-Robin 1865. − Noter-Léc. 1912. − Nysten 1814-20. − Privat-Foc. 1870. |