| ALQUIFOUX, subst. masc. MINÉR. Sulfure de plomb pulvérulent, également connu (en partic. dans le commerce) sous le nom de galène : 1. L'alquifoux existe en masses considérables dans les terrains primitifs, de transition, ou secondaires, ou bien en filons. Les principales mines exploitées sont en France, en Angleterre, en Savoie, en Carinthie, etc. Ce minerai est d'un gris tirant sur le noir; il a un éclat métallique supérieur à celui du plomb; il est très aigre et facile à pulvériser; (...)
M. Boyer, Manuel du porcelainier, du faïencier et du potier de terre,t. 1, 1827, pp. 45-46 (encyclopédie Roret). Rem. L'alquifoux entre, avec le noir de fumée, dans la composition du cohol dont, en Orient, les femmes maquillent leurs yeux. − CÉRAM. Sulfure de plomb pulvérulent (ou galène) qui, mélangé à du sable quartzeux et de l'argile, est utilisé pour vernir et imperméabiliser les poteries communes : 2. Les poteries grossières sont jaunâtres, à grains assez grossiers, non recouvertes de vernis ou recouvertes d'alquifoux, de vernis opaque brun ou blanc, à base d'oxyde d'étain et de plomb.
A. Pérès, Les Pierres et les roches,1896, p. 48. Rem. Cette préparation est parfois employée pour vernir et imperméabiliser les tuiles. Prononc. : [alkifu]. Étymol. ET HIST. − 1697 « sulfure de plomb » (Lémery, Traité des drogues simples ds Rupp. 1915, p. 96 : Plumbum, alquifou).
Empr. à l'esp. alquifol « id. », attesté dep. 1716 (Aranceles de Aduanas, ed. de 1782, p. 138, d'apr. Al. 1958, s.v.), var. d'alcohol, de l'hisp.-ar. kuḥúl (alcool*). Malgré l'antériorité apparente du mot fr., l'intermédiaire esp. est certain, étant seul à expliquer la forme et le sens du fr. (Rupp. 1915, p. 96; Schmidt 1914, p. 160; Boulan 1934, p. 62; Cor., s.v. alcohol; EWFS2; FEW t. 19, s.v. kuḥúl). BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Bouillet 1859. − Boulan 1934, p. 62. − Brard 1838. − Chesn. 1857. − Comm. t. 1 1837. − Duval 1959. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. − Prév. 1755. |