| ALLOTROPIE, subst. fém. CHIM. ,,Propriété d'un corps simple ou composé minéral existant sous différentes formes physiques. Les poids moléculaires, quand ils sont connus, sont alors différents.`` (Duval 1959) : L'allotropie présente trois caractères essentiels : 1oil y a passage possible d'une variété à une autre; 2ol'équilibre entre deux variétés allotropiques obéit aux lois de l'équilibre chimique; 3oles propriétés chimiques ne sont pas différentes.
Sc.1962. ♦ Allotropie dynamique. ,,Allotropie dans laquelle il y a coexistence des diverses variétés en certaines proportions, conformément à un équilibre fonction de la température.`` (Duval 1959). DÉR. Allotropique, adj.[En parlant des formes d'un corps simple ou composé minéral] Qui présente le phénomène d'allotropie. État allotropique (H. Bremond, La Poésie pure, 1926, p. 160); Transformation allotropique (C. Duval, Le Verre, 1966, pp. 21-22). Prononc. : [al(l)ɔtʀ
ɔpi]. Cf. trope. − Dér. Allotropique : [al(l)ɔtʀ
ɔpik]. Étymol. ET HIST. − 1873 chim. (Ch.-A. Wurtz Dict. de chim. pure et appl., t. 2, p. 142, s.v. isomérie : Dès 1841, Berzelius, ... a distrait ce genre de phénomènes des cas d'isomérie proprement dits et a proposé de désigner par le mot allotropie... les états différents que présentent ces corps simples).
Néol. composé de l'élément préf. allo- « autre » (du gr. α
́
λ
λ
ο
ς) et de l'élément suff. -trope*; suff. -ie*.
− Allotropique, 1856 chim. (Année sc., 1856 [éd. 1857], p. 202 d'apr. Rey-Debove, Rey, Cottez ds Fr. mod. t. 36, no4, p. 328 : Un état isomérique, ou, comme le disait Berzélius, allotropique de l'oxygène). BBG. − Bader-Th. 1962. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Duval 1959. − Électron. 1963-64. − Fromh.-King 1968. − Grand. 1962. − Husson 1970. − Laitier 1969. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. − Musset-Lloret 1964. − Sc. 1962. − Springh. 1962. − Uv.-Chapman 1956. |