| ALIOS, subst. masc. GÉOL. ,,Grès à ciment humique et ferrugineux d'origine pédologique.`` (Duval 1959) : 1. ... c'est une eau chargée de sels végétaux qui, s'infiltrant dans les sables et arrêtée à une profondeur déterminée, en fait un grès d'un brun noirâtre, connu sous le nom d'alios.
A. de Lapparent, Abrégé de géologie,1886, p. 57. 2. Ils traversaient une étendue plate et sans fin, tantôt nue, semée de marécages, coupée de cours d'eau sur lit rouge d'alios, par-dessus lesquels on jetait des ponts de rondins;
J. de Pesquidoux, Le Livre de raison,t. 1, 1925, p. 132. DÉR. Aliotique, adj.Qui se rapporte à l'alios, qui a le caractère de l'alios. Banc aliotique, sous-sol −. (Attesté ds Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill. et Quillet 1965). Prononc. ET ORTH. : [aljɔs] ou [aljo:s]. Pt Lar. 1968 transcrit [ɔ] ouvert (cf. aussi DG); Warn. 1968 : [o:] fermé long (cf. aussi Littré; cf. Pt Rob. pour le timbre fermé). − Dér. Aliotique. Seule transcription ds Littré : a-li-o-ti-k', − Rem. D'apr. Littré : ,,L'adjectif aliotique fait penser que le mot devrait s'écrire aliot, et que alios est un pluriel.`` Étymol. ET HIST.
I.− Alios, 1840 minér. (Land. : Alios. Pierre ferrugineuse); Lar. 19eprécise : Nom donné dans la Gironde, à une espèce de poudingue grossier, tantôt mou, tantôt extrêmement dur, formé de gros sablons liés par une argile ferrugineuse.
II.− Aliotique, 1877 « qui a le caractère de l'alios » (Enquête sur les incendies des Landes, p. 202 ds Littré : Il [le pin des Landes] rencontre un sous-sol aliotique imperméable à quarante ou quarante-cinq centimètres de profondeur).
I mot gasc. (S. Palay, Dict. du béarnais et du gascon mod., 1932) formé du rad. de lie*, attesté dans les dial. du Centre au sens de « dépôt limoneux d'une rivière », Jaub. t. 2 1856, p. 567. II dér. de alios*; suff. -ique*, avec modification morphol. de la base, voir Dub. Dér. 1962, p. 52, 4o. STAT. − Fréq. abs. litt. : 8. BBG. − Baulig 1956. − Bél. 1957. − Duval 1959. − Plais.-Caill. 1958. |