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ALIGNEUR, subst. masc.
A.− Dépréc. [Suivi d'un compl. prép. de, désignant des mots, des vers, etc.] Celui qui aligne avec peu de talent :
1. ... je hais (...) et maudis (...) Ces aligneurs de mots, ces froids allégoristes ... A. Pommier, Crâneries et dettes de cœur,1842, p. 19.
2. ... je pense que la poésie est un borborygme; je pense que les amoureux de mots et les aligneurs d'épithètes corrompent la moelle nationale; je pense que le vrai, tout cru et tout nu est l'art... E. et J. de Goncourt, Charles Demailly,1860, pp. 36-37.
3. 4 août. Entre Ronsard et André Chénier (et encore, André Chénier! ...) on cherche en vain un poète. Je ne dis pas : un rimeur, un versificateur, un aligneur de mots, mais un poète. Pas un! appelons poésie une création par l'image et le rêve. J. Renard, Journal,1887, p. 5.
Rem. 1. Attesté ds Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e. 2. Lar. 20esignale aussi l'emploi du mot dans le monde du turfisme avec le sens de « homme préposé à l'alignement des chevaux au départ ».
B.− ÉLECTR. Celui qui fait un alignement :
4. On dem. Un Vérificateur, 2 aligneurs T.S.F... (Petites annonces). L'Œuvre,11 déc. 1941.
Étymol. ET HIST. − 1842, supra ex. 1. Néol. dér. de aligner*; suff. -eur2*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 2.
BBG. − Bél. 1957. − Mét. 1955.