| ALDERMAN, subst. masc. En Angleterre, officier municipal élu, chargé notamment de faire respecter les règlements de police : 1. Enfin je me suis fait plus marchand, plus vulgaire
Que tous les aldermans, la Cité, le lord-maire,
Et j'ai tant descendu dans le cours des débats,
Qu'il fallait bien, milord, nous rencontrer en bas;
...
C. Delavigne, Les Enfants d'Édouard,1833, I, 6, p. 31. Rem. Le plur. de alderman se forme en ajoutant un s au sing. (cf. Ac. 1835). On emploie aussi le plur. angl. aldermen : 2. Après avoir été élu par les Hommes Libres, les Liverymen, par l'intermédiaire de deux aldermen (sorte de conseillers municipaux et de juges de paix), le Lord Maire va traverser sa bonne ville.
P. Morand, Londres,1933, p. 251. Prononc. : [aldε
ʀman], plur. -men [-mεn]. Pt Lar. 1968 transcrit : ɔldərman. Étymol. ET HIST. − 1. 1137 agn. alderman « chef, commandant militaire » (G. Gaimar, L'Estorie des Engles, V. 2457 ds Barb. ds Mod. Lang. R., t. 16, p. 138 : Cheor l'alderman les rechaçat), attest. isolée; 2. début xiiies. (?) alderman « (en Angleterre) magistrat municipal adjoint au maire » (Lois de la cité de Lond., ms. Brit. Mus. add. 14 252 ds Gdf. Compl. : Alderman).
Empr. au vieil-angl. ealdorman, aldorman (Bonn. 1920, p. 2; Boulan 1934, p. 98; Mack. t. 1 1939, p. 55, 75, 84; Barb. Infl. 1919, p. 6; Barb. ds Mod. Lang. R., t. 16, p. 138; Baldinger 1950, p. 17), (composé du vieil-angl. ealdor « ancien, parent, chef, supérieur » et de man « homme », i.e. l'homme qui occupait jadis les fonctions confiées au patriarche ou au chef du clan) d'abord attesté comme titre des dignitaires en réf. à l'époque ags. : 1121 (Peterb. Chron., anno 656 ds MED, p. 181 b : immine ealdorman... & Herefrid aeldorman); ensuite au sens de « chef, magistrat, dignitaire », ca 1150 (Hrl. HA pul., 75, 19, 3, ibid., p. 182 a); d'où l'empr. angl.-norm. au sens 1, puis au sens d'« officier municipal », 1130 (Chart. Hen., I, EHR, 14, 429, ibid., p. 182 a), d'où l'empr. au sens 2. STAT. − Fréq. abs. litt. : 6. BBG. − Baldinger (K.). Lexikalische Auswirkungen der englischen Herrschaft in Südwestfrankreich (1152-1453). In : [Mélanges Flasdieck (H.)]. Heidelberg, 1960, p. 17. − Barb. Infl. 1919. − Behrens Engl. 1927, p. 52. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Boulan 1934, p. 98. − Prév. 1755. − Tardel (H.). Das Englische Fremdwort in der modernen französischen Sprache. In : Festschrift. 45. Versammlung deutscher Philologen und Schulmänner. Bremen, 1899, p. 377. − St-Edme t. 1 1824. |