| ALBUMINURIE, subst. fém. PATHOL. Présence anormale d'albumine dans l'urine, symptomatique de diverses affections, notamment des néphrites : 1. Mon pauvre Bouilhet, qui est à Vichy, me donne des inquiétudes sérieuses. Dans une quinzaine de jours on saura à quoi s'en tenir, mais présentement je suis très tourmenté. Il paraît avoir une albuminurie. C'est une maladie dont on ne guérit pas.
G. Flaubert, Correspondance,1869, p. 23. 2. C'était en 1899. Geneviève avait alors deux ans. Sa venue au monde avait été facile. Celle de Gustave s'annonçait moins bien. Éveline se sentait anormalement fatiguée; un peu d'albuminurie était cause sans doute d'une très déplaisante bouffissure des traits de son visage.
A. Gide, Robert,1930, p. 1326. Rem. Noter l'orth. vieillie albuminerie : 3. L'homme de la police avait fait son métier en pleines affres de la mort. Et le voleur était un aveugle, oui, un aveugle traité dans cette salle pour albuminerie.
E. et J. de Goncourt, Journal,mars 1889, p. 943. Prononc. : [albyminyʀi]. Étymol. ET HIST. − 1838 méd. « symptôme de différentes maladies, qui se caractérise par la présence d'albumine dans les urines » (Martin-Solon ds Catalogue de la Bibliothèque Nationale : De l'Albuminurie ou hydropisie causée par maladie des reins [...] Paris, Béchet jeune, 1838).
Dér. de albumine*; élément suff. -urie*; mot créé par le docteur Martin-Solon (Bl.-W.5). STAT. − Fréq. abs. litt. : 9. BBG. − Bél. 1957. − Duval 1959. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mont. 1967. |