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ALBIGEOIS, OISE, adj. et subst.
A.− Adjectif
1. Qui se rapporte à Albi ou à sa région :
1. Saint-Cyr de Rayssac naquit à Castres en 1837. Son père, cadet d'une vieille famille albigeoise, fier comme Artaban... A. France, La Vie littéraire,t. 2, 1890, p. 106.
2. Qui se rapporte aux Albigeois (infra relig.) :
2. Il faut d'abord se rappeler que, après la destruction de l'hérésie albigeoise, ses cendres, dispersées par toute la Chrétienté, y firent germer les sectes nombreuses qui, sous le nom de Pastoureaux, de Flagellans, de Fratricelles, préparèrent les voies des Wicleffistes et des Hussites, précurseurs eux-mêmes de Luther, de Henri VIII, et de Calvin. F. Ozanam, Essai sur la philosophie de Dante,1838, p. 274.
3. Il est à remarquer en outre que le Languedoc, les Cévennes, âpres régions où le Protestantisme trouvera plus tard ses pasteurs du désert, furent le foyer de la secte albigeoise. Elle se développa, avec la tolérance de la féodalité locale, jusqu'au jour où la croisade fut prêchée à travers la France, au nom de l'ordre autant qu'au nom de la foi. Dès le moment où Simon de Montfort et ses croisés se mirent en marche, l'affaire changea d'aspect. Elle devint la lutte du Nord contre la féodalité du Midi et la dynastie toulousaine. L'adversaire était le comte de Toulouse au moins autant que l'hérésie. Le Nord triompha. J. Bainville, Histoire de France,t. 1, 1924, p. 67.
3. Spéc., GASTR. Garniture albigeoise ou, p. ell., une albigeoise. Garniture composée de tomates farcies et de croquettes de pommes de terres. Désigne également une sorte de pot-au-feu. Loc. adv. à l'albigeoise.
B.− Subst. Celui, celle qui habite Albi ou sa région ou en est originaire.
RELIG. Albigeois ou Cathares. Membres de la secte religieuse hérétique répandue dans le Midi de la France au xiies., notamment aux environs d'Albi et dans le Bas Languedoc :
4. Dans le midi de la France éclate l'hérésie des Albigeois, qui envahit toute une société nombreuse et puissante. F. Guizot, Hist. générale de la civilisation en Europe,1828, p. 17.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [albiʒwa], fém. [-wa:z]. Demi-longueur ds Passy 1914 pour le [i]. On trouve une var. albegois ds Ac. Compl. 1842. 2. Dér. : albigéisme.
Étymol. ET HIST. − 1. Déb. xiiies. géogr. hum. « qui est d'Albi » (Aymeri de Narbonne, 1511 ds Gdf. Compl. : Les XXVIII parfist li cuens Gaufrois, XXIX furent a Bernart l'Aubijois); 2. 1223 « nom donné à une partie de la Secte des Cathares, contre laquelle Innocent III fit prêcher la croisade au xiiies. » (G. de Coinci, Mir., ms. Soiss. fo2 b, ibid. : Aubigois ou ariens); 2emoitié xiiies. « id. » (Jaikes de Canbrai ou Chant de l'unicorne ds Arch. St. n. Spr. 1868, t. 42, p. 321, Die altfranzösische Liederhandschrift No389 der Stadtbibliothek zu Bern : Se ne fust cil ki fut en croix, En enfer o les abeiois alaist chascuns sens nul retor). Dér. du rad. du lat. médiév. Albiga, civitas Albigensium « Albi »; suff. -ois*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 46.
BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Fér. 1768. − Lasnet 1970. − Lep. 1948. − Mont. 1967. − Nelli 1968. − Prév. 1755.