| AKÈNE, ACHÈNE, ACHAINE, subst. masc. BOT. Fruit monosperme (c.-à-d. à une seule graine), indéhiscent (c.-à-d. qui demeure clos), sec (p. oppos. au fruit dit « charnu ») et dont le péricarpe (c.-à-d. la paroi) est distinct de la graine : 1. Necker, qui le premier employa ce mot, classait parmi les akènes tous les fruits monospermes indéhiscents; mais L. C. Richard n'a admis sous ce nom que ceux dont la graine n'adhère pas au péricarpe, ce qui les distingue du cariopse dans lequel les téguments de la graine et le péricarpe sont soudés. Les fruits d'un grand nombre de plantes de la famille des Renonculacées et ceux des Composées sont des akènes,
Privat-Foc.1870. 2. Avec l'achaine, l'anophèle, avec les chaumes et les sables, avec les choses les plus frêles, avec les choses les plus vaines, la simple chose, la simple chose que voilà, la simple chose d'être là, dans l'écoulement du jour...
Saint-John Perse, Exil,1942, pp. 218-219. 3. Le Chêne de nos pays, à feuilles caduques, appartient à la grande espèce Quercus Robur. Son fruit est un akène, comme celui du Hêtre; c'est le gland, dont la base est entourée par une petite coupe bien caractéristique, faite de nombreuses bractées soudées les unes aux autres.
Botanique,1960, p. 1094 (encyclopédie de la Pléiade). Rem. 1. Les formes achène et achaine sont rares. 2. ,,L'akène que quelques auteurs écrivent achaine a reçu aussi le nom de crémocarpe parfois aussi celui de cypsèle.`` (É.-A. Carrière, Encyclopédie horticole, 1862, p. 15). 3. Attesté ds les principaux dict. gén. des xixeet xxes. Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [akεn]. 2. Dér. : akénocarpe. 3. Forme graph. − Rob. emploie concurremment comme vedette : akène ou achaine (cf. aussi Quillet 1965); Lar. encyclop. : akène, achène ou achaine. S.v. akène, Pt Rob. précise : ,,on écrit aussi achaine``. − Rem. Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845 emploient parallèlement : achaine, achène ou akène. Pour Littré, s.v. akène : ,,la vraie orthographe est achène``. Étymol. ET HIST. − 1802 bot. (P. Bulliard, Dict. élémentaire de bot., Paris, Fuchs, 1802, p. 213 : Fruit. Espèce : akène).
Empr. au lat. sc. achena, composé par le botaniste all. Nat. Jos. de Necker, Elementa Botanica, 1790, I. Corollarium, p. 30, à partir des mots gr. α privatif et χ
α
ι
́
ν
ε
ι
ν « s'ouvrir » : achena, ab alphabetica littera prima quae vocabulo cheno additur, χ
α
ι
́
ν
ω, hisco, dehisco, originem trahit. BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Bouillet 1859. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. − Nysten 1814-20. − Privat-Foc. 1870. |