| AIRURE, subst. fém. A.− MINÉR. Extrémité d'une veine de charbon ou de minerai allant en s'amincissant. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. B.− AGRIC., région. ,,Toute façon donnée à la terre, labour, binage, hersage, etc. Par extension, toute opération agriculturale : semailles, moisson, taille, attachage, ébourgeonnage de la vigne, etc.`` (Verr.-On. t. 1 1908, p. 27). Rem. Attesté avec la mention ,,vx lang.`` ds Ac. Compl. 1842 qui le définit ainsi : ,,Labour, culture. Frais de labour et de culture.`` Prononc. − Dernière transcription ds Littré : è-ru-r'. Étymol. ET HIST.
I.− Av. 1285 areüre « labourage » (Ruteb., Li diz de l'Universitei de Paris, éd. Jubinal ds Gdf. : Gaaing de soc et d'areure Nos convertit en armeure). − Ac. Compl. 1842; très fréquemment attesté en m. fr. dans les textes angl.-norm. (Gdf.; T.-L.) encore en usage en norm. et ang. (Dum. 1849, Moisy 1885, Verr.-On. 1908).
II.− 1838 minér. (Ac. Compl. 1842 : Airure [...] Extrémité d'une veine de charbon de terre, qui finit en s'amincissant).
I du lat. aratura « labour » (de arare) attesté seulement dans les gloses d'apr. TLL; très attesté en lat. médiév. dep. l'époque carol. : cf. 801-814, Capit., I, no57, p. 144, c. 2 ds Nierm. t. 1 1954-58, s.v. : Liberi homines nullum obsequium comitibus faciant nec vicariis, neque in prato neque in messe neque in aratura aut vinea; II dér. de aire* étymol. I; suff. -ure*. BBG. − Boiss.8. − Duval 1959. − Mots rares 1965. − Plais.-Caill. 1958. |