| AILANTE, subst. masc. BOT. Genre d'arbres (famille des Simarubacées), d'origine asiatique, ayant pour variété principale l'ailante glanduleux, dit vulgairement vernis du Japon, à feuilles composées et à fleurs blanches en grappes d'odeur forte, utilisé pour sa valeur ornementale et pour ses feuilles qui nourrissent une sorte de ver à scie appelé bombyx de l'ailante : 1. Arbres à feuilles caduques (grandeur hors ligne). Ailante glanduleux (ailantus glandulosa) venant partout. Feuillage vert foncé; fruits rouges en septembre et octobre.
Gressent, Traité complet de la création des parcs et des jardins,1891, p. 158. 2. Craignez-vous pas qu'un matin les ailantes miséreux et les sycomores surmenés de Belleville... ne descendent des hauteurs sur les ormes avantageux et les marronniers d'Inde des Champs-Élysées?
A. Arnoux, Calendrier de Flore,1946, p. 133. 3. Parmi les Simarubacées, citons le Quassia amara et l'Ailantus glandulosa. (...) L'Ailantus glandulosa ou Ailante, originaire de Chine, est un arbre d'ornement de nos boulevards; il possède de grandes feuilles imparipennées dont les folioles montrent à leur base des lobes glanduleux d'une odeur désagréable par le froissement; ses fruits sont des samares.
Botanique,1960, p. 1018 (encyclopédie de la Pléiade). Rem. S'écrit ailanthe ds P. Fournier, Les Quatre flores de la France, Paris, P. Lechevalier, 1961, p. 632. Prononc. − 1. Forme phon. : [εlɑ
̃:t]. 2. Dér. et composés : ailantine (cf. Lar. encyclop.). Étymol. ET HIST. − 1788 bot. ailanthe (Desfontaines ds Hist. de l'Ac. des Sc., année 1786, Paris, 1788, p. 265 : Mémoire sur un nouveau genre d'arbre : Ailanthus glandulosus. L'ailanthe glanduleux); 1845 (Besch. : Ailante ou arbre du ciel [...] Nom donné par les habitants des Moluques à ce grand arbre, répandu maintenant dans nos promenades et nos parcs, et qu'on appelle vulgairement vernis de la Chine).
Empr. à l'indonésien (Moluques) − soit ail lanitol, de même sens (König 1939, pp. 10-11) − soit ai « arbre » et lanite ou lan'to « ciel » termes localisés à Amboine, capitale des Moluques (hyp. rapportée par König, loc. cit. d'apr. T. Holmes) − par l'intermédiaire du lat. sc. ailanthus (glandulosa), dont la graphie -th- est peut-être due à son rapprochement avec le gr. α
́
ν
θ
ο
ς « fleur ». Même hyp. formulée un peu différemment par Lok. 1927, no1141 : malais Kāyulāngit « id. » de Kāya « arbre » et langit « ciel » avec chute de -k- initial. BBG. − Bél. 1957. − Bouillet 1859. − König 1939, pp. 10-11. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. − Privat-Foc. 1870. − Rheims 1969. |