| AIGUISEUR, EUSE, adj. et subst. TECHNOL. Qui aiguise, celui qui aiguise. I.− Emploi adj. A.− [Qualifie un ouvrier] :
1. Les ouvriers aiguiseurs gagnent des maladies de poitrine en respirant des poussières métalliques.
Nouv. Lar. ill.,1898. B.− [Qualifie un instrument] :
2. Le cylindre aiguiseur, contrairement à celui qui sert pour les tambours, est garni d'un ruban d'émeri plein (...) Afin de compenser autant que possible les défauts d'aiguisage dus au tambour aiguiseur ou à l'irrégularité de l'émeri, cet appareil possède un mouvement transversal de va-et-vient d'environ 2 centimètres.
R. Thiébaut, Textiles,Dunod, t. 1, 1959, pp. 119-120. II.− Emploi subst. ,,Ouvrier employé à façonner sur la meule le tranchant de la lame, la surface ou la pointe des instruments métalliques.`` (Littré-Robin 1865) : 3. Et ça, c'est un bon couteau. Et je m'y connais en couteaux : je suis aiguiseur.
J. Giono, Regain,1930, p. 206. 4. Elle se regarda. Elle se voyait dans le bain de la nuit, elle se voyait maintenant depuis ses seins jusqu'à ses pieds, en bas, au fond de l'ombre. Elle a deux plis sur les hanches qui descendent vers le bas du ventre. Son ventre est plat, lisse comme une meule d'aiguiseur.
J. Giono, Le Grand troupeau,1931, p. 50. Prononc. : [egizœ:ʀ] ou [-gɥi-]. Étymol. ET HIST. − Ca 1300 « celui qui aiguise un outil » (Gloss. de Salins ds Gdf. Compl. : Acutor, aiguiseur); xvies. « ouvrier qui aiguise un outil » (O. de Serres, 960 ds Littré 1863 : La terre qu'on treuve sur les meules des esguiseurs).
Dér. de aiguiser* étymol. 1; suff. -eur2*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 4. BBG. − Bél. 1957. − Littré-Robin 1865. − Mét. 1955. |