| AIGUILLIER, ÈRE, subst. A.− Aiguillier, ère, subst. masc. (plus rarement fém.) 1. INDUSTR., COMM. Celui ou celle qui fabrique des aiguilles. ,,Ouvrier qui découpe en tronçons, à la machine, les faisceaux de fils d'acier qui sortent de la filière.`` (Mét. 1955). Synon. aiguilleur. Rem. Attesté dans les princ. dict. gén. 2. Vx, rare. ,,Celui ou celle qui les vend.`` (Ac. Compl. 1842, Nouv. Lar. ill.). B.− Aiguillier, subst. masc. Vx. Petit étui, porte-aiguilles. Un aiguillier d'argent; un aiguillier de chagrin (Ac. 1798-1932) : Aiguillier. Ce petit objet, absolument distinct de l'étui à aiguilles moderne, était au moyen âge un gracieux accessoire de l'accoutrement des dames; il se portait sur le côté, suspendu à la ceinture...
Gay t. 1 1887. Rem. Attesté dans les princ. dict. gén. Ac. 1835, Littré et DG le disent ,,vieilli``; Ac. 1878 ,,il n'est plus usité``; Besch. 1845 et Littré ,,le mot a été remplacé par étui``; Ac. t. 1 1932 ,,il se dit aussi d'un Étui à aiguilles. Un aiguillier``, sans indication sur l'usage. Prononc. : [egɥije], fém. [-ε:ʀ]. Warn. 1968 signale également, pour la 1resyllabe, une prononc. avec [ε] ouvert, dans le lang. soutenu. Pour l'hist. de la prononc., cf. aiguille. Étymol. ET HIST. − 1. xiie-xiiies. subst. masc. aiguillier « étui à aiguilles » (Chans. ds Bartsch, Rom. et Past., II, 77, 15 ds Gdf. Compl. : Fremail d'argent, bource, aguillier); 2. 1330 subst. fém. aguilliere « ouvrière qui fait des aiguilles » (Aveu, XXII, A.N. P. 26, ibid. : Meline l'aguilliere).
Dér. de aiguille* étymol. I; suff. -ier*. BBG. − Arts Mét. 1766. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Chesn. 1857. − Gay t. 1 1967 [1887]. − Laborde 1872. − Mét. 1955. |