| AIGUILLADE, subst. fém. Région., peu us. Bâton pointu ou armé d'une pointe qui sert à aiguillonner les bêtes de trait. Synon. aiguillon :L'enfant est baptisé pendant ces jours en fleurs;
Le rouleau suit les bœufs du marin-laboureur.
Celui-ci, à l'avant, tient l'aiguillade souple,
Fier de ces animaux dont il choisit le couple...
F. Jammes, Les Géorgiques chrétiennes,1911, p. 44. Rem. ,,Aiguillade pour aiguillon`` (Desgrouais, Les Gasconismes corrigés, 1768, p. 23). Prononc. − Dernière transcription ds Passy 1914 : egɥijaˑd. − Rem. Littré et DG transcrivent la 1resyllabe avec [ε] ouvert. Littré recommande encore la transcription avec l mouillé : è-güi-lla-d', et non è-güi-ya-d'. Étymol. ET HIST. − 1400 « gaule armée d'une pointe pour piquer les bœufs » (A. N. JJ 155, pièce 105 ds Gdf. Compl. : Icelui Geraut donna de son baston, appellé aguillade, un cop sur la teste de ladite fille).
Empr. au prov. agulhada « id. » (Alib. 1966) corresp. au m. fr. aguillee « id. », Gdf., du lat. *aculeata, fém. substantivé du lat. aculeatus « pointu ». STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Chesn. 1857. − Lav. Diffic. 1846. |