| AIGREMORE, subst. masc. Charbon de bois pulvérisé, employé en pyrotechnie. Rem. Mot enregistré ds Ac. 1798-1835 et ds Ac. Compl. 1842; n'est pas repris ds Ac. 1878, ni ds Ac. t. 1 1932. Attesté ds Besch. 1845, Littré, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Quillet 1965. Prononc. − Dernière transcription ds Littré : è-gre-mo-r'. Étymol. ET HIST. − 1752 (Trév. : Aigremore. Les Artificiers déguisent sous ce nom toutes sortes de charbons de bois tendres, propres aux feux d'artifice, comme sont ceux de bourdaine ou puvine, de saule, de coudre, de tilleul et autres semblables, lorsqu'ils sont écrasés et tamisés).
Orig. incertaine; le 2eélément est prob. à rattacher au lat. Maurus « Maure » : cf. saint. mouret « charbon de paille », stéphanois moure « morceaux charbonneux extrêmement cendreux et feuilletés »; le 1erélément est peut-être à rattacher au lat. ager « champ », d'où sont issues les formes a. pr. agre, aigre « id. ». Voir FEW t. 6, p. 551, et t. 1, p. 53. BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Prév. 1755. |