| AIG(U)AGE,(AIGAGE, AIGUAGE) subst. masc.,AIGUERIE, subst. fém. DR. Droit de conduire de l'eau à travers le terrain d'autrui, au moyen d'un tuyau. Rem. 1. Attesté ds Blanche 1857, Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Littré, Quillet 1965. 2. Ac. Compl. 1842 (avec la notat. ,,v. lang.``) et Dupin-Lab. 1846 signalent en outre pour aiguerie le sens de « réservoir, aqueduc ». Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [εga:ʒ]. 2. Forme graph. − Quillet 1965 écrit aigage. Pt Lar. 1968 admet parallèlement : aigage ou aiguage. Lar. encyclop. signale, s.v. aiguage : ,,on écrit aussi aigage et l'on dit aussi aiguerie`` (cf. aussi Littré, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e). Étymol. ET HIST. − 1. [Ca 1121 aigage « étendue d'eau » (S. Brandan, Ars. 3516, fo102f ds Gdf. : La nef laissierent en l'aigage Et mangierent sor le rivage), attest. isolée]; 1771 dr. aigage (Trév. : Aigage. Vieux mot. Droit qu'on payoit pour avoir de l'eau, afin d'arroser un terrain); 2. 1838 aiguerie « réservoir d'eau, aqueduc » (Ac. Compl. 1842), attest. isolée; 1857 « droit d'aqueduc au travers du fonds d'autrui » (Blanche).
1 dér. de aigue*; suff. -age*. Les formes ewage, euwage, evage « droit dû pour l'usage de l'eau d'un étang, d'une rivière, d'une fontaine », existaient en a. fr. et m. fr. (Du Cange s.v. ewaria, Gdf., s.v. aigage). Cf. lat. médiév. aquagium, aquaria, aquaticum « id. » ds Du Cange. 2 dér. de aigue*; suff. -erie*. BBG. − Bél. 1957. − Blanche 1857. − Dupin-Lab. 1846 (s.v. aigue). |