| AGORA, subst. fém. ANTIQ. GR. ,,Dans la cité grecque, lieu où à l'origine, se réunit l'assemblée des citoyens, puis qui devient la place principale de la cité : centre politique, économique, religieux autour duquel se range une partie des édifices publics. (Elle est l'équivalent du forum romain).`` (Ville 1967) : 1. Mérindol, appelé par Picard, se présenta devant le duc plus pâle qu'un voleur qu'on mène prendre, les tempes emperlées de sueur, la gorge sèche et la langue empâtée; il lui eût été bon en ce moment d'angoisse d'avoir un caillou dans la bouche comme Démosthène, orateur athénien, haranguant la mer, pour se donner de la salive, faciliter la prononciation et délier la faconde, d'autant que la face du jeune seigneur était plus tempestueuse que celle d'aucune mer ou assemblée de peuple à l'agora.
T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, pp. 345-346. 2. Je ne chercherai pas à faire de la métaphysique ni de l'apologétique. Mais je reviendrai, avec ceux qui voudront me suivre, sur l'agora. Et là, tous ensemble, nous écouterons saint Paul...
P. Teilhard de Chardin, Le Milieu divin,1955, p. 25. Prononc. − 1. Forme phon. : [agɔ
ʀa]. 2. Dér. et composés : agoranome, agoraphobie. Étymol. ET HIST. − 1831 Antiq. gr. « place publique dans les cités grecques, qui servait pour le marché, et pour certains actes civils et politiques » (J. Michelet, Hist. romaine I. L 2 Conquête du monde, p. 168 : pouvait-elle faire entendre l'harmonie des sphères célestes au milieu du tumulte de l'agora démocratique des villes achéennes?).
Empr. au gr. α
̓
γ
ο
ρ
α
́ (de α
̓
γ
ε
ι
́
ρ
ε
ι
ν « rassembler ») « lieu où l'on se réunit », d'où « place publique » attesté dep. Homère (Iliade, 7, 382 ds Bailly); Der kleine Pauly, t. 1, 1964, col. 141. STAT. − Fréq. abs. litt. : 16. BBG. − Bél. 1957. − Bible 1912. − Boiss.8. − Chabat t. 1 1875. − Lavedan 1964. − Marcel 1938. − Perraud 1963. − Ville 1967. |