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AGNELER, verbe intrans.
[En parlant d'une brebis] Mettre bas. Une brebis prête à agneler (Ac. 1798, 1835); cette brebis agnèlera bientôt, elle agnèle (Ac. 1878-1932) :
Le même instinct grégaire qui pousse les moutons dans les champs à entourer la brebis sur le point d'agneler, afin de la soustraire aux yeux des animaux d'une autre espèce, la préserverait de tout bavardage... G. Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 179.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [aɳ əle]. La prononc. [aɳle] indiquée majoritairement (Passy 1914, Harrap's 1963, Pt Rob., Warn. 1968) ne paraît plus correspondre aux possibilités articulatoires fr. actuelles. De même à date anc. (1768 et 1787), Fér. précise expressément : ,,2esyllabe, e muet``. À noter que Harrap's 1963 et Warn. 1968 admettent [aɳ əle]. Dans la conjug., un rad. [aɳ əl-] alterne avec un rad. [aɳ εl-] (cf. Passy 1914, Warn. 1968). 2. Homon. et homogr. : agnelle (verbe agneler) et agnelle subst. fém. 3. Forme graph. − Littré observe : ,,L'Académie ne dit pas s'il faut écrire : elle agnèle ou agnelle, agnèlera ou agnellera. Comme elle n'a rien décidé, on fera bien d'adopter agnèle, agnèlera, etc.``
Étymol. ET HIST. − Ca 1180 « mettre bas (en parlant d'une brebis) » (Marie de France, Fables, éd. K. Warnke, 32, 1 ds T.-L. : Une berbiz ot aignelé). Dér. de agnel*, anc. forme de cas régime de agneau*; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 2.
BBG. − Bél. 1957. − Fér. 1768.