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AGÉNÉSIE, subst. fém.
BIOL., PATHOL.
A.− Absence ou atrophie de certains organes, due à un arrêt dans le développement embryonnaire.
Rem. Sens attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845 et Lar. 19e. En ce sens le mot semble être inus. au xxes.
B.− Infécondité.
1. Incapacité d'engendrer, due notamment à la malformation des organes reproducteurs. Synon. impuissance, stérilité; anton. fécondité, fertilité :
Chez l'homme, les troubles génitaux, s'ils existent, sont mal connus. On a noté tantôt l'agénésie, tantôt l'exaltation du sens génésique... Souques ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,fasc. 8, 1920-1924, p. 205).
Rem. Lar. 19eprécise que le mot n'est pas synon. de anaphrodisie, « qui n'exprime qu'une absence de désir vénérien, un état passager ».
2. Syn. homogénésie agénésique.,,Nom donné par Broca aux croisements dont les produits sont absolument inféconds entre eux et avec des individus de l'une ou de l'autre race mère.`` (Garnier-Del. 1958).
Rem. Attesté également ds Rob. Suppl. 1970 et Méd. Biol. t. 1 1970.
Prononc. : [aʒenezi].
Étymol. ET HIST. − 1. 1814 méd. (Nysten : Agénésie [...] Impossibilité d'engendrer, impuissance. Genre de maladies dans la classification de Vogel, et qui répond à l'anaphrodisie de Sauvages, de Cullen et de M. Pinel); 2. 1838 tératologie (Ac. Compl. 1842 : Agénésie [...] Absence d'un organe, ou défaut dans son développement). Empr. au gr. γ ε ́ ν ε σ ι ς « génération » attesté dep. Platon, Phil., 55 a, ds Bailly; préf. a-2*.
BBG. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Chevallier 1970, p. 29, 87. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Husson 1970. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Nysten 1814-20. − Piéron 1963.